Cela fait exactement 24 mois que le duo Goïta-Maiga dirige le bateau Mali en la faveur du coup d’État de la rectification intervenue le 24 Mai 2021. Le bilan du Gouvernement issue de la rectification est tout simplement chaotique pour ne pas dire catastrophique.
La délation, les insultes, les intimidations, les arrestations, les enlèvements, la diversion,… sont les moyens dudit Gouvernement pour endormir un peuple qui vit en insécurité, qui est déjà affamé et qui ne se bat au quotidien que pour la garantie de son pain.
En effet, malgré la décision du Gouvernement de la transition d’interdire les exportations de céréales d’une part, et de subventionner les importations de produits de premières nécessités d’autre part les prix du marché local ont continué d’exploser de façon vertigineuse. Pour narguer le peuple désemparé on a tout mis sur le dos de l’embargo de la CEDEAO et de la guerre en Ukraine mais comment peut-on expliquer que les prix du haricot, du mil et du maïs soient aussi élevés que celui du riz importé ? Nous n’avons jamais connu une telle situation avant le coup d’État du 18 Août 2020.
Ensuite, le même Gouvernement a consenti des milliards de francs CFA de subventions aux intrants agricoles. En Avril 2022, le PM CKM a affirmé devant le CNT que les stocks sont suffisants et qu’on attend que le complément. La suite a été l’absence d’intrants subventionnés sur le marché. Conséquences :
– Chute de la production de coton, appauvrissement des contonculteurs et hausse inévitable du prix de la viande faute d’aliment bétail;
– Notre pays passe de 1er producteur de coton à la 3ème place, derrière le Bénin et le Burkina. Le Bénin a trouvé les engrais et les pesticides et le Mali non.
En outre, les délestages d’électricité sont récurrents depuis les années 1970, mais ceux de 2022-2023 ont impacté négativement la production de biens et services sans compter le manque de bien-être d’une population privée d’électricité pendant plusieurs heures dans la journée. Yako!
Bamako la coquette est devenue un immense dépôt d’ordures au détriment de la santé de la population. Avant le coup d’État d’août 2020 et la rectification du 24 Mai 2021 les ordures étaient acheminées vers les dépôts secondaires maintenant elles sont stockées aux abords des grandes artères au cas où elles ne sont pas brûlées dans les rues.Un département de l’environnement et de l’assainissement qui faute d’imposer un minimum de discipline au niveau des marchés, n’arrive même pas à gérer efficacement les dépôts secondaires de Médina Coura et de lafiabougou.
La série noire se poursuit avec le secteur de la santé. C’est inadmissible de laisser en grève, trois mois durant avec un bilan de 600 morts, le personnel du Point G, premier hôpital de référence du Pays. Que le Président de la transition n’ait pas de gros moyens financiers peut se comprendre, mais qu’il manque d’argument et d’autorité pour négocier avec les médecins grévistes dépasse l’entendement.
Les Maliens ont applaudi le départ des soldats français, l’acquisition de nouveaux matériels de combats et la venue des instructeurs russes. Malgré cet immense effort consenti par le contribuable de dotation de son outil de défense et de sécurité les populations de plusieurs localités du pays continuent de pactiser avec les terroristes pour pouvoir cultiver leurs champs en toute sécurité, les postes de contrôle détruits par les terroristes au lieu d’être reconstruits et ré-occupés sont systématiquement abandonnés. Bref, on a comme l’impression que la montée en puissance de l’armée ne profite qu’aux FAMa et non aux populations qu’elles sont sensées sécuriser contre les bandits armés et les groupes armés terroristes.
La Justice sans laquelle il n’y a pas d’État droit peine à convaincre le justiciable malien. Que de griefs à l’encontre des Magistrats ! La lutte contre les délinquants financiers à Col blanc est restée au stade de discours creux car le Premier ministre de la transition a lui-même son dossier au pôle économique. Comme pour dire que dans ce pays c’est le voleur qui crie aux voleurs.
Que Dieu sauve le Mali !