Le Sommet du 19 juin prochain se tiendra à un moment où la situation politique au Mali est marquée par un nouveau tournant décisif.
Cette situation est soutenue par la suspension du pays de toutes instances de l’Organisation sous régionale depuis le 30 mai 2021 par la dizaine de chefs d’État des pays membres.
Pour les observateurs, les sanctions de l’institution sous régionale s’inscrivent en droite ligne de l’application du Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnelle au Mécanisme de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de sécurités. Ils soutiennent que la CEDEAO est bien dans son rôle de brandir des sanctions contre le Mali.
Il revient dès lors aux nouvelles autorités de Transition, d’accélérer la mise en œuvre des recommandations issues du derniers Sommet extraordinaires. Avec la Nomination de Choguel Kokalla Maiga comme Premier Ministre, c’est un signal fort donné par le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition, aux différents Chefs d’Etat de la CEDEAO.
Face à la presse le mercredi 9 juin 2021, le PM Choguel Kokalla Maiga était convaincu qu’« Une fois que les maliennes et maliens auront rétabli leur confiance totale en les autorités de la Transition, nos partenaires qui se sont engagés à nous accompagner nous tiendrons la main. La CEDEAO est aux côtés du Mali à chaque étape. Et j’ai expliqué qu’on se trouve dans la situation d’un homme qui a grandi qui a son vieux père dans la difficulté qui le tient par la main parce que la CEDEAO est née ici au Mali. Nous savons que la CEDEAO sera le porte-parole du Mali au niveau de la communauté internationale ».
Après la formation de son Gouvernement, Choguel Maiga s’inscrit dans une « gouvernance de rupture » et rassure les maliens et les amis du Mali, en donnant « six semaines pour expliquer et présenter aux Maliens ce que récemment, à cause de difficultés de démarrage, les autorités ont mis six mois pour présenter ».
Ils pourront ensuite découvrir, indique le PM Choguel, à travers le Conseil national de transition, les grandes lignes du plan gouvernemental qui déclinera le canevas des différents engagements pris pour le Mali.
Si les autorités de la Transition tiennent leurs engagements, la CEDEAO quant à elle, réévaluera aussi les sanctions diplomatiques en cours contre le pays, indique les représentations permanentes au Mali de l’institution.
Andiè A. DARA
Source: BamakoNews