Le 27 février s’est tenue dans les locaux de la Cres, la 38 e session ordinaire du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (CSA). Le rattrapage du programme DDR, le point sur le redéploiement des unités de l’armée reconstituée, la participation des femmes à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix étaient au menu.
« La tenue de cette session revêt un caractère particulier dans la mesure où elle se tient dans son format ordinaire depuis 6 mois. Il s’agit d’une reprise des sessions du Comité de suivi régulière. Nous avons évoqué toutes les questions d’actualité qui ont un lien avec la mise en œuvre de l’accord, d’où une représentation des femmes dans les différents points au sein de la société et de la mise en œuvre, le redéploiement de l’armée malienne ainsi que le sujet de l’élection législatif« , a résumé Boualem Chebihi, ambassadeur d’Algérie et président du CSA
Ladite session a regroupé les parties maliennes signataires de l’accord et les membres de la médiation internationale, elle a été aussi l’occasion pour les participants d’échanger sur les voies et moyens de donner une nouvelle impulsion au processus de mise en œuvre de l’accord.
Le CSA a aussi permis de faire le point sur les derniers développements intervenus depuis la 4ème consultation de haut niveau afin de mobiliser d’avantage le soutien pour l’accélération du rythme de la mise en œuvre de l’accord.
Ainsi les communications et commentaires de la partie malienne, suites aux conclusions de la réunion de haut niveau portaient entre autres sur le dialogue national inclusif (DNI), le déploiement des premières unités de l’armée nationale reconstituée. La réunion, avec insistance, a encouragé le gouvernement à finaliser et parachever le déploiement des premières unités à brève échéance à Gao, Tombouctou, Kidal et Ménaka avec le soutien de la communauté internationale.
Selon Lassina Bouaré, ministre de la Cohésion sociale de la Paix et de la Réconciliation nationale, « le deuxième point important de cette session est le redémarrage du fonds de développement durable (FDD) qui doit financer des infrastructures de développement dans une communauté ».
Après l’élaboration d’un calendrier assurant la régularité et l’efficacité des réunions, le CSA a exhorté toutes les parties prenantes à y apporter leurs contributions dans un esprit d’ouverture et d’engagement à l’objectif de la paix et de la réconciliation dans notre pays. Il a aussi encouragé la communauté internationale à poursuivre son appui politique technique et financier à la mise en œuvre de l’accord.
Cette 38e session, prévue à Kidal, a été délocalisée à Bamako, à la demande des ex-rebelles.
Aïchatou Konaré
Ousmane M Traoré
(Stagiaire)