C’est Kangaga situé au coeur du Mandé qui abrite, ce jeudi 24 mai, la 14è édition de la journée du paysan après Ségou en 2017. Initiée par l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, la Journée du paysan est la seule occasion pour les paysans de discuter directement des préoccupations majeures du monde rural avec le président de la République.
Satisfaites du choix porté sur Kangaba pour abriter cette 14è édition de la Journée du paysan, les populations ont réservé un accueil de grands jours au président de la République. Cette grande mobilisation des populations s’expliquerait par le fait qu’IBK est considéré comme un fils du terroir c’est-à-dire un “Mandé Massa” (Roi du Mandé). Autre raison de l’enthousiasme des populations autour de cette visite d’IBK, c’est l’ouverture des nombreux chantiers de développement (construction d’infrastructures socio-économiques) dans le Mandé et environnants.
L’ORTM, comme toujours, n’a pas lésiné sur les moyens pour transmettre en direct l’événement.
Comme à l’accoutumée, cette 14è journée du paysan a été précédée de deux jours d’échanges sur certaines questions préocupantes qui constituent une tare pour le secteur agricole dans le cercle de Kangaba.
Présidés par le ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, les travaux des deux jours de concertations qui ont enregistré plus de 400 délégués venus de toutes les régions ont permis de débattre, sérieusement, de la problématique de l’orpaillage qui est prédominante dans le cercle de Kangaba, mais aussi et surtout de l’utilisation des produits nocifs dans l’orpaillage.
A l’issue des travaux, les participants ont souhaité la prise de mesures interdisant l’activité d’orpaillage pendant l’hivernage partout au Mali. Parmi les résolutions, figurent l’interdiction de certains produits dans l’orpaillage, lesquels produits se révèlent très dangereux pour l’homme mais également pour l’environnement.
Rappelons que les conclusions résultant des concertations et qui résument les principales préoccupations des paysans pour la campagne agricole qui s’ouvre, sont remises au président de la République pour suite à donner.
Abou Berthé