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Zone de libre échange en Afrique : 27 pays ratifient, l’Erythrée s’abstient

Fin des travaux du 33ème sommet de l’Union Africaine à Niamey au Niger. 32 chefs d’État ont pris part à ce sommet extraordinaire, qui a vu le lancement officiel de la ZLECAF, la zone de libre-échange continentale africaine. L’adoption de sa feuille de route et les modalités de son fonctionnement ont été les principales conclusions de cette réunion des dirigeants africains. Ils sont 54 pays signataires du texte, 27 dont le Mali, l’ont ratifiés. L’Érythrée, elle n’a pas signé.

C’est parti désormais pour la Zone de libre-échange continentale africaine ZLECAF. Cette Zone va augmenter le commerce intra-africain et le développement du continent. Selon Issoufou Mahamadou, président du Niger et « Champion de la ZLECAF », il faut que le continent cherche d’abord à transformer ses matières premières. « Si on voit la valeur ajoutée que nous obtenons de ces matières premières, on doit dire que l’Afrique est pauvre de ses ressources premières. Si nous voulons que ces matières premières enrichissent l’Afrique, il faut les transformer », s’indigne-t-il. Pour le président nigérien, cela va permettre de renforcer le commerce inter-africain. « Les défis et les difficultés sont identifiés et ce que je constate c’est qu’il y a une volonté politique d’avancer, de mettre fin à l’affaiblissement de notre continent », s’est réjoui le dirigeant nigérien à la fin des travaux de ce sommet.

L’adoption d’une feuille de route par les chefs d’Etats et de gouvernements a été également dévoilée, ainsi que la mise en place de cinq instruments. Il s’agit entre autres des offres tarifaires en ligne, le système de paiement numérique et l’observatoire africain du commerce.
Cependant, les responsables de la ZLECAF ont mentionné un important défi à relever : c’est celui de la sécurité. Selon le président de la Commission de l’Union Africaine, l’insécurité est en train de donner un coup dur au commerce en Afrique. « C’est le commerce qui a fait la richesse des hommes et des nations », a expliqué Moussa Faki Mahamatavant, d’ajouter que le commerce au Sahel est bloqué du fait de l’insécurité. Selon lui, il faut une attention particulière et la réponse doit être globale, notamment à travers le Conseil de sécurité.

Autre grande conclusion de cette rencontre, c’est celle du choix porté sur le Ghana d’abriter le siège du Secrétaire permanent de la ZLECAF. Il a aussi été indiqué que c’est dans un an que la Zone de libre-échange continentale africaine va débuter, c’est à dire le 01 juillet 2020.

En attendant certains économistes se disent sceptiques quant aux conclusions de ce sommet. « Manque d’infrastructures ou encore la non-conformité des droits d’affaires des pays membres de l’Union Africaine », voilà entre autres les premières difficultés auxquelles sera confrontée la Zone de libre-échange inter-africains, nous explique l’économiste Mamoutou Soumaré. Le professeur d’économie regrette que les conditions idoines ne sont pas réunies pour une adoption efficace de cette mesure. Toutefois, il estime que l’esprit est à saluer.
Pr. Mamoutou Soumaré, professeur d’économie à l’Université.

 

Source: studiotamani

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