Cette première phase à concerner une superficie de 1660 hectares proche de la piste de l’aéroport. Et elle se poursuivra sur les zones trouées Est et Ouest
C’est au total une superficie de 7194 qu’a été classée comme domaine aéroportuaire, à la faveur d’un Conseil des ministres tenu en 1999. C’est également, à la faveur d’un Conseil des ministres, que la décision a été prise de procéder à la démolition des lieux. Ainsi, le coup d’envoi de ladite opération qui se poursuivra, a été donné le jeudi dernier par trois ministres de la République. C’était dans la zone elle-même localement fixée au quartier Sénou, en commune VI du district de Bamako.
Après cette première phase de l’opération de démolition, qualifiée de salut public, les missionnaires de l’État ont accordé des interviews aux hommes des médias.
Donnant le bal de ces interviews, le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionké Diarra dira que cette agression de la zone aéroportuaire, par des actes d’incivisme, constitue un danger pour la circulation aérienne sur le sol malien. Avec l’état actuel de la zone, l’aéroport Modibo Keita de Bamako est menacé de perdre sa licence, d’aéroport international. Ce qui veut dire que, si rien n’est fait pour contrer cet incivisme grandissant, on ne pourra plus voyager en avion, à la destination à partir de cet aéroport.
Aussi, poursuit le ministre Diarra, l’une des raisons par laquelle se justifie cette opération, est que ce domaine aéroportuaire a été déclaré d’utilité publique. Donc tous ceux qui occupaient la zone auparavant, ont été recensés et indemnisés par les autorités d’alors. Aujourd’hui, ce sont les occupants illégaux qui sont dans la zone. Tout en se réjouissant d’avoir conduit cette opération de démolition, le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat dira qu’il n’a aucun regret de dégager ces occupants illégaux.
A sa suite, son collègue des Transports et des Infrastructures Makan Fily Dabo a d’abord fait comprendre que force doit revenir à la loi. Avant d’inviter nos compatriotes à se plier à la loi. De ce fait, ce ne sont ni les lettres d’attribution ni les permis d’occupation qui doivent remettre en cause un décret pris en Conseil des ministres.
C’est pourquoi, il a tenu à faire comprendre à qui veut l’entendre que l’opération déjà engagée, se poursuivra pour l’intérêt supérieur des maliens. Et aussi, dans l’intérêt de sauvegarder l’aéroport de Bamako, dans son statut d’aéroport international.
Pour la sécurisation de cette opération de démolition, l’apport du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Colonel Modibo a été mis en contribution. Au moment du déroulement de l’opération, il y avait un dispositif sécuritaire impressionnant sur place.
Et le ministre lui-même était présent pour donner des instructions fermes à toutes les unités des forces de sécurité présentes au moment des faits. « Je leur ai demandé de rester très vigilants et courtois pour le bon déroulement de cette opération » a conclu le ministre Koné.
A noter que cette première phase de démolition a concerné une superficie de 1660 hectares proche de la piste de l’aéroport. Et elle se poursuivra sur les zones trouées Est et Ouest.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre