Il a lié son destin à celui du PSG durant quatre années. Un bail au cours duquel il s’est imposé comme une légende du club, avec à la clé des coups de sang mémorables, des gestes incroyables et surtout 156 buts en 180 matchs. Zlatan Ibrahimovic a marqué les esprits à Paris et nombreux sont les fans du club de la capitale à lui accorder une reconnaissance éternelle. Mais qu’ils ne s’y méprennent pas, l’histoire d’amour n’était pas franchement réciproque. Dans une nouvelle autobiographie choc intitulé très modestement “Je suis le football”, bientôt en vente, le géant suédois, exilé aux Etats-Unis après un court passage à Manchester United, lève le voile sur les coulisses de son transfert au PSG, à l’été 2012. Derrière ses grands sourires d’alors, sa présentation devant la Tour Eiffel et l’énorme effervescence ayant accompagné ses premiers pas en France, l’intéressé cachait un secret qui risque d’irriter une bonne fois pour toute les supporters.
Ibra raconte en effet qu’il ne voulait, pour rien au monde, rejoindre le PSG. Il assure avoir été vendu contre son gré par son précédent club, le Milan AC. Alors que le président milanais Adriano Galliani lui avait promis de le conserver dans ses rangs, l’attaquant s’est finalement rendu compte pendant ses vacances en Suède qu’il était en fait placé sur la liste des départs du club. C’est par la voix de son agent, le sulfureux Mino Raiola, que Zlatan Ibrahimovic apprend qu’il est sur les tablettes du PSG et que le club français est déjà en train de négocier avec son homologue italien pour le récupérer.
Apprenant cela, le natif de Malmö se fâche. Outre la trahison du Milan AC, il fait savoir qu’il n’a pas envie d’aller à Paris et qu’il ne portera jamais la tunique rouge et bleu. Pour ce faire, il a un plan. Ibra résume : “Quand j’ai parlé à Mino cet été-là, je lui ai dit qu’on allait rendre la tâche difficile au PSG. Je voulais garder mon salaire milanais et je voulais qu’ils disent quelque chose comme : ‘Mec, tu exagères, tu demandes trop’. Je voulais me servir de ça pour qu’ils se retirent. Donc j’ai dit à Mino de noter tout ce que je voulais. J’ai énuméré tous mes souhaits et quand j’ai terminé, j’ai dit à Helena [sa compagne] qu’ils n’allaient jamais accepter ça, que c’était impossible”.
Mais sa stratégie de découragement n’agit pas du tout sur Leonardo(l’ancien directeur sportif du PSG) et le président qatari Nasser Al-Khelaifi. Ces derniers sont prêts à avaler des couleuvres pour faire signer l’un des plus grands noms du foot européen. Ibrahimovic raconte alors la suite, en des termes finalement peu élogieux pour ses anciens employeurs : “Mais seulement vingt minutes après, Mino m’a rappelé et m’a dit : ‘Tu as tout ce que tu as demandé’. Après ça, il n’y avait plus de retour en arrière possible donc je lui ai dit ‘ok, prépare tout'”. Un vrai choix du coeur…