Après trois jours de captivité, le jeune opérateur économique a été libéré en début de semaine. Enlevé par des hommes en armes, il a été relâché à Yorosso. Ses proches indiquent qu’il revenait d’une foire hebdomadaire à 8 kilomètres de Boura quand il a été pris. À noter qu’actuellement, les enlèvements sont très fréquents dans le cercle de Yorosso.
Le phénomène n’est pas nouveau au Mali, mais il s’étend et touche désormais plus de nationaux. Cette pratique en dit long sur la nature du conflit et les priorités des acteurs qui l’animent.
Différents acteurs recourent aux enlèvements pour différentes raisons. Pour les groupes djihadistes, responsables de 46,6% des cas répertoriés par ACLED entre janvier 2012 et juillet 2021, il s’agit souvent d’empêcher le retour de l’État central en s’attaquant à ses représentants, et de couper court à toute contestation locale en ciblant les leaders d’opinion. Les otages servent également de monnaie d’échange pour des échanges de prisonniers ou de paiement de rançons.
97% des civils enlevés depuis 2012 sont des Maliens.
Source: L’Informateur