Six membres présumés d’Al-Qaïda ont été tués lundi dans un raid de drone à l’est de Sanaa, la première attaque de ce type depuis le lancement d’une offensive d’envergure des forces yéménites contre le réseau, selon des sources tribales.
Ce raid est intervenu alors que l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa a annoncé la prolongation jusqu’au 15 mai de sa fermeture au public, décidée mercredi par le département d’Etat pour des raisons de sécurité.
Les Etats-Unis, alliés du Yémen dans la lutte contre le terrorisme, sont les seuls à disposer de drones dans la région, et Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) a récemment accusé les autorités yéménites de faciliter ces attaques en faisant placer des puces sur des véhicules d’insurgés pour en faire des cibles.
Le drone a pris pour cible une voiture près du village d’Al-Housoun, non loin de Marib, tuant “des membres d’Al-Qaïda”, a indiqué une source tribale.
Selon une autre source tribale, “l’attaque a eu lieu dans une ferme et les six personnes se trouvaient à côté de la voiture au moment du raid”.
Mi avril, une série de raids de drones américains et de l’armée yéménite contre des bases et des camps d’entraînement d’Al-Qaïda dans ces régions, avait fait une soixantaine de morts dans les rangs du réseau extrémiste.
Al-Qaïda au Yémen, considéré par les Etats-Unis comme la plus dangereuse des branches du réseau extrémiste, est bien implanté dans le sud et le sud-est du pays.
Pour l’en déloger, et après la multiplication des attentats contre les forces de sécurité, l’armée a lancé le 29 avril une offensive d’envergure. Elle a repris d’importants bastions et tué des dizaines de combattants.
Par ailleurs l’ambassade des Etats-Unis a indiqué dans un communiqué sur son site internet qu’elle “restera fermée pour les services consulaires jusqu’au 15 mai (…) en raison des récentes attaques contre des intérêts occidentaux au Yémen”.
“Il est possible que nous ayons des jours supplémentaires de fermeture en fonction de notre évaluation” de la situation, a ajouté l’ambassade.
L’ambassade d’Arabie saoudite au Yémen a essuyé des tirs la semaine dernière.
Le réseau extrémiste avait profité de l’affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence dans le pays.
© 2014 AFP