Le candidat du Pacp, Yeah Samaké, était face à la presse le mardi dernier à la Maison de la presse pour expliquer les grandes lignes de son projet présidentiel dénommé ” Reprenons le contrôle de notre destin commun “. Ce projet qualifié par le porte-étendard du parti Pacp de ” plan audacieux pour la paix, la stabilité et la prospérité au Mali ” s’articule, selon lui, autour de cinq axes prioritaires.
Le projet, selon le conférencier, s’articule autour de cinq axes majeurs. Il s’agit de la promotion de la justice sociale, de l’éducation et la formation des jeunes, la valorisation du monde rural, la création d’un cadre propice à l’investissement et au développement durable et l’instauration de la paix et de la stabilité. Ce document, selon Yeah Samaké, ancien ambassadeur du Mali en Inde, touche tous les secteurs de la vie de notre pays pour le bien-être de nos compatriotes. Cela, à travers la promotion de la justice sociale, l’éducation, la promotion des jeunes et des femmes, assurer les bases économiques du développement. S’y ajoutent l’aménagement du territoire, la maitrise de l’eau, l’équipement, les réformes institutionnelles, la lutte contre la corruption, la lutte contre le trafic de drogue, l’intégration et la diaspora…
“Mon souhait est que quand on parle du président du Mali, que les Burkinabés, les Rwandais soient fiers du président Yeah Samaké. Ce président, le Mali peut l’avoir. Il s’agit juste de faire la promotion de la justice sociale” a-t-il soutenu. A l’en croire, la crise malienne est une crise de gouvernance.
“Hier, c’était la crise au nord, aujourd’hui c’est le centre, demain c’est où ? C’est une crise de gouvernance. Dans ce pays, les tenants du pouvoir durant les 25 et 30 derrières années ne peuvent pas forcer notre admiration” a fait savoir l’ex diplomate. D’ailleurs, il s’est présenté comme étant celui qui parmi ces candidats est celui qui fera respecter le Mali non seulement au plan national, mais aussi à l’international. “Nous avons refusé de donner des consignes de vote en 2013, parce qu’on savait au départ que ni IBK, ni Soumaïla n’ont la solution de ce pays et le temps nous a donné raison pour la simple raison qu’IBK a atteint ses limites dans la gestion des affaires. Par contre, aucun des candidats à cette élection y compris Soumaïla Cissé ne peut faire mieux qu’IBK” a soutenu le conférencier.
Augmenter de 20 milliards Fcfa par an le budget de l’armée et de la sécurité
Dans le domaine scolaire, Yeah Samaké veut construire une université par région. Un de ses programmes ambitieux du candidat, c’est l’instauration d’une bourse de sécurité familiale pour les mères de familles défavorisées, conditionnée à des critères de revenus. Cela coûterait 15 milliards Fcfa par an à l’Etat pour un montant forfaitaire de 100 000 Fcfa par an, par famille.
Pour le monde rural, l’ancien maire de Ouélessebougou propose l’élaboration et l’application de l’initiative présidentielle d’accès à l’irrigation et la mise à disposition de 5 tracteurs par commune rurale. S’agissant de la défense, le candidat du Pacp veut augmenter le budget de la défense et de la sécurité de 20 milliards Fcfa par an pour l’équipement en matériel militaire et de sécurité.
S’agissant de l’emploi, Yeah Samaké d’ajouter que le Mali peut offrir autant d’emplois qu’il ya autant de jeunes dans ce pays.
“Je n’ai pas été limogé de mon poste d’ambassadeur”
La présentation de ce programme a été mise à profit pour apporter quelques précisions par rapport à son passage à la mission diplomatique du Mali en Inde. Selon lui, contrairement à ce qui a été dit, il n’a pas été limogé, mais a demandé de partir de son plein gré pour se présenter à la présidentielle. «Le 20 septembre 2017, j’ai fait le déplacement de New York afin de rencontrer le président IBK pour lui faire part de mon intention de retourner au bercail pour préparer le scrutin présidentiel. Ce jour-ci, je l’ai remercié pour la confiance placée à ma modeste personne.
En plus du président, j’ai informé aussi le ministre des Affaires étrangères le 18 décembre 2017, en précisant que je compte rentrer le 15 janvier 2018. Mais, à ma grande surprise en début janvier, j’ai vu des dénigrements à mon égard sur les réseaux sociaux. Bref je n’ai pas été limogé comme certains tentent de le faire croire et c’est la première fois que j’apporte ces éclaircissements» a conclu le conférencier.
Kassoum THERA
Source: Aujourd’hui Mali