Le Président du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP), Niakoro Yeah Samaké, a réagi hier, jeudi 14 novembre 2024, à l’arrestation du Président du Parti ACRT Faso Ka Wele, Issa Kaou Djim. Il estime nécessaire de réévaluer cette arrestation et d’en examiner le fondement juridique, dans le respect des libertés fondamentales.
« L’arrestation de Monsieur Issa Kaou Djim, Président du Parti ACRT, pour ses propos critiques envers les autorités d’un pays tiers, soulève des questions fondamentales sur les libertés d’expression et les droits civiques dans notre pays », a-t-il déclaré dans une note publiée sur sa page Facebook. Il a ajouté qu’« il est primordial que chaque citoyen ait le droit de s’exprimer librement, sans craindre de représailles ou d’intimidations. La liberté d’expression est une pierre angulaire de toute démocratie véritable et constitue un rempart contre l’abus de pouvoir et les dérives autoritaires ». Selon l’ancien Ambassadeur du Mali en Inde, « les propos désobligeants à l’égard de gouvernements étrangers, bien que susceptibles de susciter des tensions diplomatiques, ne devraient pas être un motif d’arrestation s’ils sont émis dans le cadre d’une opinion personnelle et pacifique ».
En effet, poursuit le Président du PACP, « la critique et le débat sont essentiels pour nourrir une société ouverte et dynamique. Réprimer les voix dissidentes ou critiques ne fait qu’affaiblir notre démocratie en créant un climat de peur et de méfiance ».
« Le devoir de notre pays est d’offrir un refuge et une protection pour tous ses citoyens, en particulier lorsqu’ils exercent leurs droits fondamentaux. La justice doit servir de garant de ces libertés, et non de moyen de répression », a-t-il insisté, précisant qu’en emprisonnant un leader politique pour ses opinions, « nous risquons de compromettre notre propre crédibilité en matière de droits humains et de montrer un visage autoritaire au monde ». Ainsi, pour lui, il est nécessaire de réévaluer cette arrestation et de questionner son fondement juridique, dans le respect des libertés fondamentales.
« Assurer le respect de la liberté d’expression est la voie vers une société plus équitable et pacifique, où chacun peut participer au débat public sans crainte de représailles », a conclu M. Samaké.
YOUSSOUF KONATE
Le Soir de Bamako