Les Etats-Unis sont prêts à accueillir “des agriculteurs sud-africains persécutés”, a annoncé samedi la porte-parole de la diplomatie américaine, en référence à une loi sud-africaine sur l’expropriation que Washington juge discriminatoire envers la minorité blanche.
“Les États-Unis sont prêts à aider les descendants des colons d’Afrique du Sud qui sont expropriés et maltraités par le gouvernement sud-africain”, a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d’Etat sur le réseau X.
Et de poursuivre: “les agriculteurs sud-africains persécutés et les autres victimes innocentes prises pour cible uniquement en raison de leur race qui choisissent de se réinstaller en Amérique seront les bienvenus”.
“Nous ne resterons plus sans rien faire alors que des droits conférés par Dieu sont si cruellement bafoués”, a-t-elle également lancé.
Cette annonce suit celle de Donald Trump, survenue la veille, de geler toute aide ou assistance au pays qu’il accuse de “pratiques injustes et immorales”.
Le président américain reproche au gouvernement sud-africain “de saisir les propriétés agricoles de la minorité ethnique des Afrikaners sans compensation” via une loi sur l’expropriation. Pretoria a réagi samedi en condamnant une “campagne de désinformation et de propagande” de la part de Washington.
En Afrique du Sud, la majorité des terres restent détenues par la minorité blanche, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant la colonisation puis l’apartheid.
La volonté de Washington d’accueillir sur son sol certains ressortissants sud-africains interroge d’autant plus qu’elle survient au moment où le président américain multiplie les mesures contre l’immigration et met en scène des expulsions de migrants.
Et questionne sur le rôle joué par le milliardaire Elon Musk, devenu le plus proche conseiller de Donald Trump. Né en Afrique du Sud, l’entrepreneur a accusé son pays de naissance d’avoir des “lois sur la propriété ouvertement racistes” sur son réseau social X.