Le président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita a reçu en audience ce mardi 21 janvier 2014 un émissaire du président du Faso et médiateur de la Cédéao, Blaise Compaoré. C’est son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Son Excellence Monsieur Djibril Bassolé, que le président Compaoré a dépêché chez son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéita, au surlendemain d’une visite que ce dernier vient d’effectuer chez son grand voisin du Nord, le président algérien, Abdel Aziz Bouteflika.
Djibril Bassolé que les Maliens connaissent bien est porteur d’un message du président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré.
L’émissaire burkinabè est venu, dit-on, réaffirmer au président malien la disponibilité du médiateur de la Cédéao à poursuivre ses efforts en vue de l’aboutissement du processus de paix dans le dossier du Nord de notre pays ainsi que la fraternité et la solidarité du président du Faso.
Les échanges entre l’émissaire burkinabè et le président IBK ont porté sur l’évolution du processus de paix au Nord du pays ainsi que la récente initiative algérienne en faveur d’un dialogue inclusif inter-malien en vue du règlement politique de la crise du Nord.
Comme on le voit, Blaise Compaoré ou monsieur médiateur de la Cédéao, pressent une fin de sa médiation dans la crise malienne. C’est pourquoi il veut se remettre en selle et se faire une nouvelle virginité au plan sous-régional au moment où il fait face à une grande tempête de son opposition.
Lui qui est suspecté par nombre de Maliens de rouler pour la cause du MNLA et par conséquent d’œuvrer pour la division de notre pays, sait que le peuple malien veut s’affranchir de ses turpitudes pour prendre son destin en main.
Blaise Compaoré qui héberge les apatrides du MNLA, les ennemis du Mali, dans les hôtels luxueux de Ouagadougou, n’a-t-il pas eu maille à partir avec le même IBK récemment ?
En effet, il a fallu que le président Burkinabè soit recadré par son homologue malien quand en marge du sommet de la Cédéao le 25 octobre 2013 à Dakar, il osa parler d’Azawad.
La réponse d’IBK ne s’est pas fait attendre. «Il n’y a pas d’Azawad, il n’y a que le Mali », asséna le président malien.
Dans tous les cas, même si pour l’instant, Blaise Compaoré n’est pas officiellement dessaisi du dossier malien, il doit comprendre que l’opinion malienne ne le porte plus dans son cœur. Le retour de l’Algérie dans la médiation, même si elle n’enchante pas non plus trop les Maliens, est le signe qu’il y a une certaine méfiance vis-à-vis de la médiation Burkinabè. Et Blaise le sait mieux que quiconque.