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Vol MH370 : l’expertise du fragment d’aile est terminée, l’enquête se poursuit

Selon La Dépêche du Midi, les ingénieurs qui analysaient le morceau d’avion retrouvé sur l’Île de la Réunion fin juillet n’auraient trouvé aucun élément permettant de certifier à 100% son appartenance au Boeing de la Malaysia Airlines, disparu en mars 2014.

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L’analyse du flaperon, retrouvé fin juillet sur l’Île de la Réunion, ne permettrait pas de confirmer son appartenance au Boeing de la Malaysia Airlines, rapporte ce vendredi le quotidien régional La Dépêche du Midi. À Balma, près de Toulouse, les ingénieurs de la Direction générale de l’armement Techniques aéronautiques (DGA-TA) ont envoyé leurs conclusions au parquet de Paris, en charge de l’enquête judiciaire. Contacté par Le Figaro, le parquet de Paris n’a souhaité faire aucun commentaire à ce sujet. Jeudi, les autorités australiennes ont toutefois confirmé que l’expertise technique, menée sur cette pièce appartenant très probablement à l’appareil disparu en mars 2014, était terminée.

Pour l’heure, le contenu du rapport n’a pas été dévoilé. Mais d’après les informations de la Dépêche du Midi, «les experts n’auraient trouvé aucun élément technique irréfutable qui permettrait de certifier à 100% que cette pièce appartient bien au vol MH370». Autrement dit, aucune preuve scientifique n’aurait permis d’affirmer que le débris de deux mètres provenait de l’avion de la Malaysia Airlines. Pour autant, l’enquête est loin d’être terminée. «La conclusion des experts n’est que le volet technique de l’enquête judiciaire, qui, elle, poursuit son cours», affirme une source proche du dossier dans le quotidien régional.

Numéros de série, peinture et structure métallique

Les ingénieurs de ce laboratoire spécialisé dans l’étude d’équipements aéronautiques devaient, dans un premier temps, identifier les numéros de séries des différents élements composant le flaperon. Puis, les recouper avec les indications fournies par le constructeur, notamment au regard des procédés de fabrication, des matériaux utilisés et des plans des pièces. Leur travail devait ensuite se concentrer sur les peintures de la pièce retrouvée en les comparant avec celles de la compagnie Malaysia Airlines. Dernière étape de cette analyse: les experts devaient examiner la structure métallique du débris et observer les différents points de rupture de la pièce.

Que ce soit à Toulouse ou à Paris, les autorités françaises refusent pour le moment de communiquer sur le sujet. «Quoi qu’il en soit, on est pratiquement sûr que cette pièce appartient au vol MH370», commente pourLe Figaro Gérard Feldzer, consultant aéronautique et ancien commandant de bord. «Nous avons la certitude que ce débris appartient à un Boeing 777 et qu’aucun autre appareil du même modèle n’a jamais été l’objet d’un accident aérien dans cette partie du monde».

De «très fortes présomptions»

Le 5 août dernier, le procureur adjoint de Paris, Serge Mackowiak, avait déclaré que les premières analyses effectuées avaient débouché sur de «très fortes présomptions» de l’appartenance du flaperon au vol MH370 Kuala Lumpur-Pékin. De son côté, le premier ministre malaisien Najib Razak avait déclaré que la provenance de la pièce ne faisait aucun doute. «C’est avec un cœur très lourd que je dois vous dire qu’une équipe internationale d’experts a conclu que le débris trouvé sur l’île de La Réunion provient effectivement du vol MH370», avait-il dit dans une allocution télévisée.

L’avion, un Boeing 777, devait assurer la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin le 8 mars 2014 avec 239 personnes à son bord. Il a disparu des écrans radar après avoir inexplicablement dévié de plusieurs milliers de milles nautiques de sa trajectoire de vol. Alors que l’enquête était au point mort, la découverte d’un morceau d’aile le 29 juillet dernier sur une place de La Réunion a relancé les investigations.

Dans une interview, Jean-Paul Troadec, ancien président du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile, a estimé que l’état du flaperon, même s’il n’est pas intact, indique qu’il n’y a pas eu d’impact violent avec la surface de l’océan. «Si cela avait été le cas avec le MH370, on aurait pu s’attendre à des débris bien plus petits que ce flaperon», a-t-il ajouté.

Avec agences.

 

Source: Le Fiagro

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