Des représentants des familles de victimes du crash de l’avion d’Air Algérie survenu jeudi matin se sont rendus samedi sur le site de l’accident, dans le nord du Mali.

Ce déplacement a été organisé par la cellule de crise mise en place à Ouagadougo (Burkina Faso). L’émotion des familles était vive.

“Pas grand-chose à constater. Rien que les débris de l’avion. C’est tout”, confie à la BBC, à son retour à Ouagadougou, Eugène Somda, un proche des victimes conduit sur le lieu de l’accident, à Gossi.

La visite a été organisée par la cellule de crise créée par les autorités burkinabé.

Elle a permis à des membres de certaines familles des 118 personnes mortes dans l’accident de voir l’endroit où leurs proches ont perdu la vie.

Mais elles décrivent les images comme particulièrement douloureuses.

“Beaucoup ne pourront pas supporter (…) Il y avait deux de mes frères, ma belle-sœur et mes petits-neveux dans l’avion”, affirme un autre proche des victimes.

Mauvaises conditions météo

Il n’y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes à bord : 112 passagers – 54 Français, 23 Burkinabè, 8 Libanais, 6 Algériens et des ressortissants d’autres pays – et 6 membres d’équipage espagnols.

Les causes du crash restent pour l’heure inconnues. Plusieurs spécialistes ont évoqué les mauvaises conditions météorologiques.

Les efforts pour tenter de comprendre les circonstances et les causes de l’accident s’intensifient. Des enquêteurs français sont arrivés samedi au Mali.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a dépêché à Ouagadougou son ministre des Transports, Amar Ghoul.

Drapeaux en berne

A l’issue d’une audience avec le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, le ministre algérien a assuré que son pays était prêt à apporter son aide à l’enquête.

“Je suis venu avec une équipe multidisciplinaire comprenant des représentants de l’armée et de la police scientifique. Ils sont encadrés par des diplomates, dans nos ambassades établies dans les pays concernés” par cet accident, a expliqué Amar Ghoul.

La France, qui a perdu 54 de ses citoyens dans le crash, a annoncé que les drapeaux seront mis en berne pendant trois jours, en guise de deuil, sur tous les bâtiments publics situés dans le territoire français, à partir de lundi prochain.