Une dizaine de journalistes s’étaient rendus, le samedi dernier, au quartier Sotuba ACI pour être les témoins de ce qu’on entend et de ce qu’on dit sur les pommes de terre du grand producteur national Modibo Keïta, plus connu sous le nom de « GDCM »
Cette visite était dirigée par le Chef de service de vente des pommes de terre de Modibo Keïta, Soumaïla Coulibaly.
Les journalistes ont pu voir une dizaine de magasins frigorifiques contenant chacun plus de 1000 tonnes de pommes terre bien protégées,
Toutes les dispositions sont prises pour bien assurer la conservation.
Il existe des machines à l’image de la célèbre marque Grismisht, qui trient les pommes de terre en petits, moyens et gros calibres, des machines de nettoyage, d’ensachage et huit nouveaux magasins sont presque finis pour la conservation.
Après avoir terminé avec la visite, les journalistes ont écouté d’une oreille attentive quelques détails donnés par le Chef de service de vente.
Ce dernier nous a fait savoir que le travail que Modibo Keïta est en train de mener, dans le cadre de la culture de la pomme de terre au Mali est d’intérêt national et non une cause particulière. Son souci est de soulager la souffrance des Maliens, surtout les couches vulnérables.
Dans ces magasins, il existe des stocks qui datent de janvier passé et qui sont toujours bien protégés, contrairement à ce que dit le commun des mortels. Les constats ont prouvé aussi que 24h/24, les ventes ne cessent. Ces pommes de terre sont cultivées sur une superficie de 1000 ha, arrosées avec l’eau du fleuve Niger qui est de bonne qualité à la différence des eaux de plusieurs pays du monde, a expliqué M. Coulibaly.
Pour rappel, l’Association des importateurs des produits agro-alimentaires a tenu une conférence de presse dans la matinée du même samedi pour dire que Modibo Keïta garde ses pommes de terre et refuse de les mettre sur les marchés, attendant que les prix augmentent.
Une thèse démentie par le Chef de service de vente. Il précisera que cette thèse est loin de la réalité. Et que les pommes de terre de Modibo Keïta se vendent à tout moment.
Il reste que les piments, la carotte, les oignons sont importés au Mali. Ce pays qui possède, aujourd’hui, d’énormes potentialités agricoles, a-t-il besoin d’importer ces petites choses ?
Les producteurs nationaux de pommes de terre, à l’image de Modibo Keïta, méritent d’être protégés, soutenus et encouragés par l’Etat, car le Mali est en passe de devenir l’un des exportateurs de produits agricoles qui comptent dans le monde. Les importateurs de pommes de terre n’ont aucun intérêt d’aller enrichir les portefeuilles des producteurs marocains, en nuisant à l’économie de son pays.
De sources sûres, le GDCM envisage d’organiser un après-midi de pommes de terre, auquel tous les médias du Mali seront conviés : presse écrite, orale et audio-visuelle, ainsi que beaucoup de consommateurs. Et cela, dans le but d’amener les uns et les autres sur le terrain de la pure réalité.
Adama Bamba
Source : 22 Septembre