Un rapport récent présenté par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, au Conseil de Sécurité, indique que l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, chef de l’organisation extrémiste Al-Mourabitoune et responsable de plusieurs attentats en Algérie et dans le Sahel, est bien en Libye. Il se déplace très facilement et il y a ses appuis.
Après plusieurs mois d’absence, et alors qu’il est donné pour mort par certains services de renseignement, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réapparait en menaçant à nouveau la France en Libye, comme dans le Sahel.
Aqmi est-elle dirigée aujourd’hui par Mokhtar Belmokhtar depuis la Libye ? Ce pays est-il devenu la base arrière des opérations destinées à frapper plus fort dans le Sahel ? Tout porte à le croire. A commencer par la multiplication de communiqués sur les sites jihadistes, citant Belmokhtar.
Ces sites annoncent même la responsabilité d’Aqmi dans la mort de trois Français en Libye la semaine dernière, alors que ce sont les Brigades de défense de Benghazi et le Conseil de la Choura de Benghazi qui ont annoncé leur responsabilité les premiers. Ces milices sont réputées comme proche d’al-Qaïda.
Belmoktar a su s’allier avec des milices qui s’activent entre le désert du sud, Ajdabya et Benghazi. Avec leur aide, il contrôle un vaste trafic d’armes, de drogues et d’hommes armés, selon les Nations unies.
Belmokhtar, connu surtout sous le nom de Khaled Abou al-Abbas, n’est pas le seul chef de guerre jihadiste à s’activer depuis la Libye. Toujours selon les Nations unies, Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe malien Ansar Dine, est lui aussi en Libye. Il possède même une base dans le sud du pays.
Source : RFI