Sauf changement de dernière minute, le chef de l’Etat SEM, Ibrahim Boubacar Keita président de République séjournera du 22 au 24 novembre dans la capitale du Kénédougou, Sikasso. Des cadres ressortissants de la région ont bien voulu se prononcer sur cette visite qu’ils souhaitent pleine et entière.
Originaire du quartier de Wayerma Sikasso, le Pr Moumine Traoré est l’actuel secrétaire Général du ministère de l’Education. Il se prononce sur la visite du président de la république SEM, Ibrahim Boubacar Keita.
« Cette visite est avant tout un message fort pour notre région. C’est aussi l’occasion pour nous de montrer qu’il est notre président pour avoir massivement voté pour lui. Nous savons les difficultés auxquelles, il est confronté dont la remise du pays sur pied, la relance de l’économie, la stabilisation du pays. Voilà des tâches ardues auxquelles, le chef de l’Etat s’attèle. C’est l’occasion de lui réserver un accueil digne et chaleureux de notre Kénédougou et aussi de partager un moment en sa compagnie, en lui faisant comprendre que nous sommes avec lui et surtout faire en sorte qu’il comprenne les attentes de notre peuple. Nous avons des besoins spécifiques comme la construction du second lycée de Sikasso, l’université de Sikasso tant attendue par la population ; le curage du Lotio pourrait changer notre grande ville. Toutes ces questions pourront être discutées en famille, en gardant à l’esprit que le président est de Koutiala. Au-delà de Sikasso, il faut voir l’ensemble de la région voire tout le pays. Cette visite ne doit pas être une occasion de clivage entre enfants du Kénédougou et encore moins entre adversaires ou partenaires politiques. »
Sina Sanogo, segal ministère des transports : Ce fonctionnaire du ministère des transports, vient du village sénoufo de Kafana, dans le cercle de Sikasso
« En tant que fils du terroir, je suis tout à fait honoré de recevoir le Président de la République dans notre contrée. C’est pour moi, un plaisir d’appeler ce vaillant peuple Senoufo, travailleur qui est accueillant, de bien vouloir réserver un bon accueil, comme ils l’ont toujours fait au Président de la République. Je lance ce message à mes parents qui sont sur place. Moi-même, je ferais le déplacement, Inch’allah pour apporter ma touche afin que l’événement puisse être une réussite. Avec la décentralisation, pour ce qui est du développement à la base, les idées doivent venir de la population elle-même, confortées par les cadres de la localité qui sont au Mali, ou qui sont à l’ extérieur. Tout le monde dois dans une synergie d’action faire en sorte que la localité Sikasso soit développée. Il y a tellement de potentialités à Sikasso. Il s’agit tout simplement qu’on se mettre en œuvre pour faire explosé toutes ces potentialité pour qu’ont reprennent notre place dans le concert des nations. Avec l’arrivée du Président de la République à Sikasso, moi j’ai plein espoir. Ca va permettre de booster pas mal de projets qui sont en instance de mise en œuvre. Je pense que ça sera le cas. Je souhaite que cette visite du Président République dans notre terroir à Sikasso principalement , puisse être une bonne réussite, que les populations sortent massivement pour bien accueillir le Chef d’Etat et lui dire du fond de leur cœur leurs vraies préoccupations. Vous n’êtes pas sans savoir que le président de la république est très sensible à régler les urgences sociales ».
Salif Ouattara, Aéroport du Mali, militant RPM commune2, originaire de Bougoula Sikasso.
« C’est un grand plaisir pour tout Sikasso de recevoir un président de la République qu’il a élu en 2013 dans une confiance et surtout une allégresse inégalée. C’est l’occasion d’une forte communion entre le Chef de l’Etat et ses électeurs et de partager avec lui les grandes préoccupations de la commune, du cercle et de la région. Considérée comme un vivier du Mali, Sikasso a un aéroport international qui attend avec impatience d’être mis en service afin de booster son développement économique et par ricochet celui du Mali. Cet aéroport peut être dédié au fret aérien et pourquoi pas au fret passager. Les opérateurs économiques, une fois l’aéroport en service pourront joindre les autres pays de la sous régions, voire du monde, sans se rendre à Bamako. C’est une de nos attentes, l’effectivité de cet aéroport. Si le président peut le mettre au centre de ses préoccupations, cela nous plairait ».
Abdoulaye Diallo, inspecteur à l’inspection de l’équipement, ressortissant de Tiala, dans la commune rurale de Waténé, de N’tjila, dans le cercle de Sikasso.
« Cette visite se situe dans le cadre normal de la gestion du pays. Le président de la république nous fait l’honneur de séjourner dans notre région pendant 3 jours. Je pense que cela est normal et se situe dans la continuité de son action. Nous l’avons vu dans la région de Kayes. Et si c’est le tour de Sikasso, nous nous en réjouissons. Sikasso est au Mali, ce que l’Afrique est dans le reste du Monde. Voici une région qui regorge de potentialité mais qui, sur le plan du développement économique et social reste peu à la traine. Il s’agit pour nous maliens, gouvernants, cadres et populations de valoriser ses potentialités pour permettre l’épanouissement de cette région. Sikasso vient d’être révélée comme un centre d’incubation en matière d’industrialisation du secteur agricole. Il faut amener tout ça à un niveau de production manufacturière pour que l’industrialisation puisse être une réalité. Sur le plan touristique, il y a lieu de faire la promotion de ce secteur. La valorisation des potentialités de cette région, amènera tout le Mali à un autre niveau de développement, sinon l’émergence. Quand le président vient, c’est l’affaire de tous. Vivement que cette visite puisse se réaliser dans les meilleures conditions de mobilisation et de participation de tous ».
Zima Jean Diallo est actuellement le chef de département des enquêtes et des recherches au niveau de l’institut nationale de la statistique. Il est originaire de Sanzana, arrondissement de Kignan, cercle de Sikasso.
« Cette visite que le chef de l’Etat effectuera dans notre région, est une occasion pour la population de sortir massivement pour accueillir l’homme et exprimer vivement ses préoccupations. Il faut penser à la sécurité alimentaire au niveau de ces zones. Certes, c’est des zones de production mais il y a des poches de famine dues au fait qu’il y a manque de pluies. Par ailleurs, certains cultivateurs n’arrivent pas à écouler leurs produits faute de route. Il urge de faire des routes agricoles afin de sécuriser un peu cette population contre la famine. Il faut envoyer les enfants à l’école. Nous avons constaté un phénomène de déscolarisation des filles. Le plus grave est que nos parents sont en train d’envoyer un enfant sur deux à l’école. Ceci n’est pas une bonne chose. Je suis originaire de Sanzana, j’ai bénéficié de l’appui de mon grand frère pour que je puisse aller à l’école. Ca fait mal au cœur de voir les enfants victimes de cela. il faut inciter les jeunes à développer les activités de culture maraichères, de s’intéresser à l’élevage pendant la saison morte. Il faut lutter contre le départ des jeunes sur les sites d’orpaillages. Je souhaite que les leaders politique, traditionnel, religieux et le gouvernement appuis ces jeunes afin qu’ils restent à mener sur leur terroir des activités génératrices de revenues. A l’occasion de ce séjour chez nous, je souhaite que dans son adresse aux populations massées le long de son trajet, que le président essaie de booster l’accessibilité aux produits agricoles grâce à la mise en état des pistes rurales et permettre à ces paysans de pouvoir vendre les produits agricoles ».
Rassemblés par Tiémoko Traoré
Source: Le Pouce