Primature Bamako, 19 octobre 2017 – Le Premier ministre du Mali, M. Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM), a effectué du 9 au 14 octobre 2017 une visite de travail à Paris, auprès de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), et à Bruxelles, auprès de l’Union Européenne (UE).
À Paris comme à Bruxelles, le Premier ministre s’est évertué à sensibiliser ses interlocuteurs pour le renforcement et l’amplification des partenariats entre le Mali et leurs institutions.
Pour la mise en œuvre du volet “Développement économique, social et culturel” de l’Accord pour la paix et la réconciliation, une Mission d’Identification et d’Évaluation conjointe, au nord du Mali, comprenant la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et la Banque Islamique de Développement, avait préconisé en 2015 une “Stratégie de Développement Économique Régional”.
Une Conférence internationale pour la relance et le développement du Mali tenue le 22 octobre 2015 à Paris, au siège de l’OCDE, avait procédé à la finalisation dudit projet de stratégie. Le document a en effet été validé les 17-18 et 19 juillet 2017, à l’issue d’un atelier national qui a réuni à Bamako l’ensemble des parties prenantes, le gouvernement, les représentants de toutes les régions du Mali, notamment celles du Nord, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ainsi que les Partenaires Techniques et Financiers. Les besoins de la Stratégie ont été ainsi estimés à 2 194,245 milliards de FCFA.
Suivant l’exemple des pays émergents en matière de développement économique, il est envisagé que le Mali se dote d’un Fonds Souverain avec l’accompagnement de ses partenaires, pour une gouvernance partagée et inclusive, aux normes les plus exigeantes en termes de transparence. La démarche du gouvernement consiste donc à solliciter l’appui technique de ses partenaires pour les études et la mise en place de ce Fonds.
La visite de travail du Premier ministre à l’OCDE était donc plus destinée à favoriser les décaissements, suite aux engagements pris par ses partenaires le 22 novembre 2015 qu’à soumettre des nouveaux projets à financer. Auprès de l’OCDE comme auprès de l’Union Européenne à Bruxelles, le Premier ministre a rencontré une grande compréhension de la part de tous les partenaires.
Lors de son intervention à l’OCDE, le 11 octobre, le Premier ministre a rappelé que : “Lors de la Conférence de 2015, le Mali a annoncé une contribution, sur ressources propres, de 300 milliards de FCFA sur la période 2016-2018, ainsi que l’établissement du Fonds de Développement Durable prévu par l’Accord. Premier outil pour tenir ses engagements, un Compte d’Affectation Spécial a été mis en place par le Conseil des Ministres en sa session du 02 août 2017 et laisse les différents partenaires libres d’intervenir selon les modalités et dispositifs de financement de leur choix.”
Au cours de sa mission en France et en Belgique, le Premier ministre a pu rencontrer quelques autorités politiques nationales de ces deux pays ainsi que certains opérateurs économiques. Il s’est ainsi entretenu avec le Directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), M. Rémy Rioux, qui n’a pas manqué de souligner sa volonté pour une implication plus accrue dans le développement socio-économique du Mali.
A Bruxelles, outre le patronat belge qu’il a rencontré et qui a manifesté son intention de développer ses activités en direction du Mali, le Premier ministre Maïga a eu une séance de travail avec son homologue, M. Charles Michel, qui n’a pas caché tout l’intérêt qu’il porte aux préoccupations de développement du Mali. M. Michel a confirmé que la représentation belge au Mali sera effectivement érigée en ambassade. Il a aussi ajouté qu’il s’emploierait à convaincre la compagnie nationale belge Brussels Airlines à ouvrir une liaison directe entre Bamako et Bruxelles.
Au terme de sa visite en Europe, le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Salif Traoré, et en présence de l’Ambassadeur du Mali en France, M. Cheick Mouctary Diarra, a rencontré samedi 14 octobre, à la mairie de Montreuil (proche banlieue parisienne), des représentants de la communauté malienne résidant en France.
Au cours de ces échanges, le Premier ministre a manifesté une grande compréhension envers les préoccupations exposées par ses concitoyens. Il s’agit notamment de l’obtention de passeports, de cartes Nina, de logements sociaux et quelques dissensions au sein de la communauté malienne en France. Le Premier ministre a promis d’examiner l’ensemble de ces questions attentivement, autant que faire se peut.
- Abdoulaye Idrissa Maïga a exprimé toute sa reconnaissance à l’Ambassadeur, M. Cheick Mouctary Diarra, pour l’efficacité de son implication personnelle dans l’organisation et la réussite de sa mission en Europe.
(Cellule communication et développement numérique)
La rédaction