La Première dame, Mme Keita Aminata Maïga, est arrivée mardi à Brazzaville au Congo pour une visite d’amitié sur invitation de l’épouse du chef de l’Etat congolais, Mme Antoinette Sassou Nguesso.

En compagnie des Premières dames du Bénin, de Guinée Conakry, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Nigéria, Mme Keita Aminata Maïga a participé mercredi aux festivités commémoratives du trentenaire de la Fondation Congo Assistance. Créée le 7 mai 1984, cette institution dirigée par la Première dame du Congo, est au service des plus démunis. Organisation non gouvernementale, elle a pour objet de promouvoir l’action sociale dans les domaines de la santé, du développement, de l’éducation et de la formation professionnelle.
Placée sous le signe de la lutte contre la drépanocytose, la commémoration a débuté par l’inauguration du Centre national de référence de la drépanocytose baptisé « Maman Antoinette Sassou Nguesso ». Un centre à vocation sous-régionale qui a pour mission principale d’assurer une meilleure coordination de la prise en charge et qui a vu le jour grâce au plaidoyer mené sans relâche par l’épouse du chef de l’Etat congolais.
La structure va permettre des avancées dans la lutte contre la drépanocytose grâce au traitement, à la recherche et à la formation. Bâti sur un terrain de 2 hectares, le centre qui a coûté plus de 6 milliards de Fcfa, dispose de salles d’hospitalisation et de soins ambulatoires, de laboratoires de recherche, de salles de radiologie, de biologie, d’hématographie, de biochimie et de prélèvement, d’une pharmacie, d’une salle de kinésithérapie.
Le centre fait la fierté de Mme Antoinette Sassou Nguesso. « J’offre ce bijou pour la recherche, pour les soins des enfants atteints de la drépanocytose. Vous savez à l’époque, on disait qu’un enfant drépanocytaire n’avait pas la chance de vivre au-delà de 5 ans. Aujourd’hui, on trouve même dans notre pays des drépanocytaires qui ont plus de 50 ans. Donc il y a eu une avancée », a-t-elle souligné après la coupure du ruban symbolique.
En plus du plaidoyer dans la lutte contre la maladie, Mme Antoinette Sassou Nguesso peut compter sur l’engagement de Mme Keita Aminata Maïga qui a fait du bien-être de la famille, sa priorité. L’épouse du chef de l’Etat s’est réjouie de l’initiative de son homologue du Congo. « C’est une initiative heureuse. Vous savez qu’au Mali aussi, il y a beaucoup de gens qui souffrent de la drépanocytose. Mme Antoinette Sassou Nguesso nous montre le chemin et nous allons suivre son chemin », a assuré Mme Keita Aminata Maïga.
Après la cérémonie d’inauguration du Centre national de référence de la drépanocytose, les Premières dames ont assisté à une conférence sur le thème : « Expériences des Centres de référence de la drépanocytose et progrès réalisés dans la lutte contre la drépanocytose ». En la matière, notre pays occupe une place de leader grâce au Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose de Bamako qui a été présenté par son directeur, le Pr Dapa Diallo. Le Bénin, les Antilles-Guyane et la Jamaïque ont présenté aussi leurs expériences dans la lutte contre la drépanocytose.
Première maladie génétique au monde avec 150 millions de transmetteurs du gène et 230.000 naissances drépanocytaires par an, la drépanocytose est un véritable problème de santé publique. Depuis 2008, elle est ainsi déclarée priorité de santé publique dans le monde par l’Union africaine, l’UNESCO, l’OMS et les Nations Unies.
Dans la soirée, les Premières dames ont assisté à la projection d’un film documentaire sur des actions engagées par Mme Antoinette Sassou Nguesso par l’entremise de la Fondation Congo Assistance. Elles ont ainsi appris que l’idée de créer la fondation a pris naissance lors d’une conversation du l’épouse du chef de l’Etat congolais avec l’écrivain malien Seydou Badian Kouyaté.
Correspondance particulière
Ndeye SISSOKO