Le ministre français des AE a réaffirmé son attachement à la bonne conduite du processus électoral sur toute l’étendue du territoire, Kidal compris, et visité les stations de pompage d’eau potable de Missabougou et de Magnambougou. Au terme d’une visite de quelques heures dans notre pays, le ministre français des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Laurent Fabius, a été reçu en audience mardi en début de soirée par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Les élections de juillet prochain, le déploiement de l’armée dans la ville de Kidal, la sécurisation du scrutin, le retour de l’administration dans le nord, le processus de dialogue et de réconciliation amorcé sous l’impulsion des plus hautes autorités ont été les sujets évoquées par les deux personnalités comme l’a confié aux journalistes, le chef de la diplomatie française à sa sortie d’audience avec le président Dioncounda Traoré.
Les questions de nos confrères français, qui accompagnaient Laurent Fabius, et maliens ont essentiellement porté sur l’absence des forces armées maliennes à Kidal et le processus électoral en cours dans notre pays.
Pour le chef de la diplomatie française, la résolution du cas de Kidal n’est qu’une question de jour. « L’armée malienne sera à Kidal. La France y tient fermement et y travaille en conséquence. Cela ne fait aucun doute. Il faut que le symbole du Mali (l’armée, ndlr) soit présent à Kidal. C’est absolument aberrant de penser le contraire », a assuré Laurent Fabius qui s’est félicité du processus de dialogue et de réconciliation en cours dans notre pays. Ce processus, la France lui accorde une importance particulière, car il constitue le socle d’une paix durable dans un Mali uni, a-t-il jugé.
Et le ministre de couper court à toutes allégations qui attribueraient à la France une velléité de choisir son candidat pour les élections présidentielles à venir : « C’est complètement ridicule. Personnellement je n’en connais pas encore. Le candidat de la France est celui qui sera choisi par les Maliens », a-t-il martelé, avant d’ajouter que la France reste confiante quant au maintien du mois de juillet pour la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national.
Laurent Fabius avait auparavant visité la station compacte d’eau potable de Missabougou, (en chantier) et celle de Magnambougou, déjà opérationnelle, deux infrastructures financées en partenariat avec l’Etat par l’Agence française de développement (AFD).
Sur place, Laurent Fabius s’est informé de l’état d’avancement des travaux de la station de Missabougou en construction, avant de se faire expliquer le système de pompage et de traitement des eaux à la station de Magnambougou.
Cette visite du ministre français des Affaires étrangères à Missabougou est importante pour survenir dans un contexte difficile marqué par l’arrêt du chantier depuis avril 2012 à la suite du coup d’Etat qui a provoqué la rupture de la coopération avec les bailleurs de fonds. Cette visite devra permettre de rétablir la coopération pour mener à bien ce projet de station compacte qui assurera une production d’environ 12.000 mètres cubes d’eau potable par jour.
La réalisation de la station compacte de Missabougou s’inscrit dans la politique de renforcement de l’accès à l’eau potable de Bamako. Cette structure est une mesure d’urgence en attendant la construction de l’ouvrage structurant de la station pompage de Kabala. Le projet de Missabougou est cofinancé par l’AFD à hauteur de 7,8 milliards de Fcfa et par l’Etat malien pour 327 millions de Fcfa. La date limite de versement du financement de l’AFD est fixée au 31 décembre 2013. C’est pourquoi, les travaux doivent impérativement s’achever avant cette date butoir.
Laurent Fabius n’a pas occulté son impatience de voir ces travaux menés à terme. Au regard l’état d’avancement actuel du chantier, il a invité les autorités en charge du chantier, à accélérer la cadence.
Laurent Fabius était accompagné de son homologue, Tiéman Hubert Coulibaly, du ministre de l’Energie et de l’Eau, Makan Aliou Tounkara, et de Tidiani Keita, le directeur général d’EDM, Adama Tiémoko Diarra, le PDG de la SOMAPEP, et Modibo Keita, le représentant de HydroSahel.
L. DIARRA
Source: L’Essor