Mercredi 12 novembre 2014, six organisation de défense des droits humains ont porté plainte au tribunal de première Instance de la commune III du District de Bamako, au nom de 80 victimes de viols et violence sexuels durant l’occupation du nord du pays par les groupes armés. L’information a été donnée le 12 novembre 2014 au cours d’une conférence de presse animée par les responsables desdites organisations au siège de l’AMDH.
Au moment où l’Etat malien et les groupes armés cherchent à accorder leurs violons à Alger, les exactions commises par ces différents groupes armés à l’encontre des filles et des femmes au nord du pays font l’objet d’une plainte à Bamako. Autant dire que la patate chaude de la question du nord risque de durer longtemps entre les mains des autorités nationales.
Une plainte collective déposée par la FIDH et l’AMDH en partenariat avec : WILDAF, Association des Juristes Maliennes (AJM), Association DEME SO et le Collectif Cri de Cœur et le soutien de l’Union Européenne et du Ministère Français des affaires étrangères.
Cette plainte vise à attirer l’attention des autorités politiques et judiciaires maliennes sur la gravité de ces crimes sexuels commis et la nécessité absolue de poursuivre les auteurs de ces violations graves constitutives de crimes contre l’humanité.
Elle visait entre autres à informer l’opinion publique nationale et internationale sur la plainte avec constitution de parties civiles déposée dans la matinée du mercredi 12 novembre 2014 par nos 6 organisations au nom de 80 femmes et filles victimes de viols et violences sexuelles pendant le conflit du nord du Mali.
Elle a été marquée par l’intervention introductive de Maître Moctar MARIKO, Président de l’AMDH et membre du pool d’avocats qui n’a pas manqué de rappeler le processus de la mobilisation conjointe des 6 organisations pour aboutir à la plainte et aider les victimes.
Ensuite, ce fut le tour de Maître Bréhima KONE, Président d’honneur de l’AMDH, Coordinateur du pool d’avocats des victimes, d’évoquer l’objet de la plainte et les qualifications des crimes. Cette intervention a été suivie par la présentation par Madame Bintou Founé Samaké, Présidente de WILDAF, de la situation des crimes sexuels commis lors du conflit du Nord.
Enfin, tout en donnant des compléments d’informations, Monsieur Florent Geel, Directeur du bureau Afrique de la FIDH, a au nom des 6 organisations, fait des pertinentes recommandations. Il convient également de noter la présence des représentants de la MINUSMA, de la MISAHEL, de l’Union Européenne.
Abdoulaye Ouattara
Source: Lerepublicainmali