Après avoir été le théâtre de combats violent, le quartier de Souk al-Joumma, à Tripoli, tarde à renouer avec la tranquillité. Des affrontements entre manifestants ont fait 2 morts et une trentaine de blessés.

Le calme régnait vendredi à Souk al-Joumma. La nuit précédente pourtant, ce quartier situé à l’est du centre-ville de Tripoli avait été le théâtre de combats violents entre milices rivales. Des affrontements qui ont fait au moins 2 morts et une trentaine de blessés. C’est la mort, jeudi soir, du chef de la brigade Misrati Nossoor qui a mis le feu aux poudres.

Nouri Friwan avait été blessé mardi à un checkpoint de Souk al-Joumma, à Tripoli.
A l’annonce de son décès à Malte ou il était soigné, quelques dizaines de ses hommes ont convergé vers le fameux check-point pour en découdre.

Les combats se sont étendus à Tajoura à l’est, et même dans le centre de Tripoli. Au bout de plusieurs heures, les hommes de Nossour ont été repoussés par les miliciens qui tiennent ces quartiers de la capitale.

La Tripolitaine

« Les Misrati ne sont pas calmés et le problème n’est pas réglé », raconte un témoin. Pourtant, à Misrata, la famille de Nouri Friwan s’est désolidarisée des actions de vengeance de ses hommes. Bien que chef de milice, il était aussi un cadre de la Force mixte, un embryon d’armée nationale qui regroupe des éléments de diverses brigades de Tripolitaine. Une force qui dépend du ministère de la Défense, et qui est chargée de garder certains bâtiments officiels.

Et pour empêcher une reprise des combats, des chefs traditionnels de Misrata, de Souk al-Joumma et de Tadjoura ont discuté toute la journée. A Misrata, le Conseil militaire de la ville a aussi fermé toutes les sorties ouest, pour éviter que des renforts ne partent pour Tripoli.

Source: RFI