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Violences préélectorales en République de Guinée

violences dans banlieuie conakry

Un élève-gendarme a été tué et 51 personnes ont été blessées, dont deux gendarmes par balle, lors de violences lundi 23 septembre à Conakry, la capitale de la République de Guinée, en pleine campagne d’avant élections législatives prévues pour dans cinq jours en Guinée, a annoncé le gouvernement.

Dimanche, dans la banlieue de Conakry, des militants du parti au pouvoir et de l’opposition s’étaient déjà affrontés. Une vingtaine de blessés légers avaient été dénombrés. Il s’agissait des premières violences majeures dans le cadre de la campagne, lancée le 23 août, après de premiers heurts survenus le 17 septembre.

Les violences ont éclaté lundi dans la banlieue de Conakry quand des centaines de jeunes militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, de Cellou Dalein Diallo, principal opposant), armés de bâtons et de pierres, ont érigé des barricades de fortune sur une des principales artères de la banlieue, face aux forces de l’ordre déployées en grand nombre. Selon des jeunes manifestants interrogés par l’AFP, les protestataires accusent les partisans du pouvoir d’avoir attaqué la veille, dimanche, un cortège de l’épouse de leur leader, Cellou Dalein, et brûlé l’un de ses véhicules.

Le Rassemblement du le peuple de Guinée, au pouvoir, dont les responsables sont restés injoignables, n’avait pas donné sa version des faits lundi.

“ANOMALIES”

Les législatives ont été reportées après des pourparlers entre le pouvoir et l’opposition, sous l’égide de la communauté internationale. Les principaux partis d’opposition avaient menacé de manifester, voire de ne pas participer au scrutin, si des corrections n’étaient pas apportées aux “anomalies” qu’ils disent avoir décelées, entre autres concernant le fichier électoral et la répartition des bureaux de vote.

Les législatives auraient dû avoir lieu dans les six mois suivant l’investiture, en décembre 2010, du président Alpha Condé. Son élection avait marqué une rupture avec la longue histoire des régimes autoritaires qui ont dirigé sans interruption la République de Guinée depuis son indépendance, en 1958. Mais les élections ont été reportées à de nombreuses reprises, faute de consensus sur leur organisation.

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