L’hôtel Salam de Bamako abrite, lundi dernier, un atelier de formation des professionnels de la communication et de l’information pour le renforcement de leurs capacités dans le cadre de la prévention des violences basées sur le genre. Organisée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne « Tous unis pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Souleymane Niaré, le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant de la famille ; en présence de la représentante du l’UN FPA au Mali ; la coordinatrice résidente du système des Nations unies et les représentants de la presse publique et privée.
Cet atelier a pour objectif de sensibiliser et former les médias modernes et traditionnels sur les violences basées sur le genre afin de réduire les stéréotypes et contribuer à la prévention des violences basées sur le genre.
La représente de l’UNFPA, dans son allocation, a insisté sur le rôle combien important des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a soutenu que l’insuffisance d’une communication appropriée et soutenue autour de la problématique constitue un obstacle à la lutte contre la violence faite aux femmes au Mali.
« Le constat est que le combat des médias reflète très peu le combat contre les VGB. Pour l’UNFPA, ce séminaire permettra aux professionnels des médias de dégager des stratégies pour leur contribution efficace contre le VBG », a-t-elle dit.
Selon M. Niaré du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, ce séminaire est un souhait exprimé par son département.
« La contribution des médias est essentielle dans la lutte contre les VBG. Votre métier vous confère une proximité avec les populations. Ce qui fait de vous des acteurs incontournables de cette lutte », a-t-il dit, avant de réitérer la disponibilité de son département auprès des partenaires techniques en général et de l’UNFPA en particulier pour cette lutte contre les VBG.
Pendant quatre jours, du lundi au jeudi, les journalistes seront outillés sur les concepts de violences basées sur le genre ; de l’analyse des stéréotypes sexistes sur les questions d’égalité dans les médias et la formulation des messages. Les techniques de reportage et du traitement des informations sur les sujets de VBG ; et l’état de la couverture médiatique des VBG seront aussi au menu de cet atelier.
Signalons que selon une étude faite par l’ONG Wildaf/Mali, en 2014, le Mali a enregistré 90 cas de VBG, contre 1468 en 2015. Pire, 95 % de ces victimes sont des femmes et des filles. Dans la plupart des cas, les acteurs de la lutte contre les VBG font généralement les prises en charge psycho-sociales des victimes et des recours à la justice. Mais l’arbre ne devant pas cacher la forêt, 70 % des auteurs présumés de VBG ne sont pas trainés devant le juge.
Pour atténuer les souffrances de ces victimes, l’UNFPA propose une aide psycho-sociale à ces personnes, des traitements médicaux et les trousseaux d’intervention pour les cas de viol et fait valoir de chaque femme et chaque et fille sans mauvais traitement et une violence, depuis un certain temps.
Par Christelle KONE
Source: info-matin