Entre la pression et le stress qui sont le plus souvent le quotidien dans le monde du travail, les aînés encore en fonction s’en sortent-ils toujours dans l’exercice de leur fonction ? Sur le sujet, Dr. Drabo Maïmouna, chef de département médical de l’Institut d’études et de recherche en géronto-gériatrie, Maison des aînés, a donné des éléments de réponses.
Selon la spécialiste, il n’y a pas réellement d’âge biologique de la vieillesse même si selon l’OMS, elle se définit à partir de 60 ans et plus. « Il y a d’autres définitions qui disent que ça dépend du moment où la personne commence à perdre ses capacités. Je vois de gens qui arrive à se tenir à plus 80 ans, mais d’autres déjà à 63 ans qui ne peut pas effectuer les gestes les plus simples. Ça dépend de chaque personne ».
Au Mali, ils sont nombreux, les aînés de la République à occuper encore de hautes instances de responsabilité et de prise de décision depuis plus plusieurs décennies. Si ces aînés tiennent physiquement, force est se poser la question s’ils sont aptes à occuper convenablement ces postes qui leur sont octroyés au détriment de milliers de jeunes, laissés à eux-mêmes dans le bain du chômage et l’inexpérience faute de postes vacants.
De l’analyse Dr. Drabo Maïmouna, le vieillissement physique des organes et notamment du cerveau induit souvent chez certaines personnes du 3e et 4e âges une réduction des capacités de rétention. « Ces personnes âgées vont se rappeler des choses anciennes. Il y a une impossibilité de fixer souvent les trucs récents. Leur mémoire est comme un disque dur, souvent il n’y a pas assez de place pour fixer les nouvelles données sauf celles qui sont au centre de leur intérêt ».
Les maladies les plus fréquentes pendant la période de vieillesse, cite-t-elle, sont les maladies cardio-vasculaires dont le chef de file est l’hypertension artérielle. « On peut le voir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les personnes âgées. Le stress est un facteur favorisant de plusieurs maladies dont l’hypertension artérielle ».
D’autres, affirme Dr. Drabo Maïmouna, comme les maladies ostéo-articulaires, qui induisent à des troubles musculo-squelettiques, la maladie de Parkinson (des traumatismes au niveau du cerveau), la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées sont aussi fréquentes chez les personnes âgées. Cette dernière, selon l’Organisation mondiale de la santé, représente le problème de santé le plus grave du 21e siècle.
Des experts renommés ou encore de personnes ressources qui, après la retraite, reviennent au service de la République, plusieurs sources rapprochés sont d’avis qu’il est pourtant temps de préparer la relève de ces postes octroyés tantôt par compétence ou par redevance.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source: lesechos
