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Vie de nos banques : Inquiétudes sur la gestion de la BDM-SA

Depuis un moment, des informations émanant du milieu de certains travailleurs de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) ne manquent pas de susciter la curiosité. Ces nouvelles laissent croire qu’il y a manifestement de vives inquiétudes face au nouveau management que tient à imprimer à leur boîte le DG, Amadou Sidibé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, beaucoup de choses se font pour améliorer la situation de la BDM-SA. Cependant, il est désormais acquis que le gouvernement ne doit pas se satisfaire des coups médiatiques mais de rapports d’experts extérieurs pour laver de tout soupçon le DG de la BDM-SA qui intrigue plus qu’il ne convainc.

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Nommé dans des circonstances qui continuent de nourrir toutes sortes de débats sur la démocratisation du Mali depuis l’arrivée du régime en place, le président IBK sait qu’il doit absolument rentrer dans le cœur de ses concitoyens à commencer par ceux-là qui n’ont pas voté pour lui. Mais au-delà, c’est à toute nation qu’IBK doit prouver qu’il est parfaitement en mesure de lutter contre l’approximation en termes de gestion du bien public.Nombreux sont ceux qui commencent par avoir espoir suite à la création du poste de PCA (Président du Conseil d’Administration) à la BDM et qui pensent, à juste titre, que les choses vont bien.

Mais jusqu’à quand ? Déjà, point n’est besoin d’aller loin pour commencer le boulot. Si plusieurs entreprises dirigées par des cadres nommés en conseil des ministres sont, aujourd’hui, objet de toutes les curiosités, force est de reconnaître que l’heure n’est pas aux attaques fantaisistes ni simplement opportunistes. Il est maintenant question pour le seul et unique chef des Finances d’user de toutes ses prérogatives légales pour mettre chaque chose à sa place et chacun face à ses responsabilités.

Le cas qui fait aujourd’hui l’unanimité pour être pris très au sérieux est la manière dont est gérée la BDM-SA. Victime d’une gestion qui jurait avec l’orthodoxie bancaire, cet établissement financier sera remis  plus tard sur les rails. À la satisfaction de tous. Mais avec la nomination de Sidibé comme DG et de Mohamed Ag Hamani comme PCA.

Quoique la gabegie suit toujours son cours à la BDMSA, la gestion de la Direction générale continue à faire couler toujours de l’encre face au laxisme de l’État malien qui sous l’époque du régime Konarien avait du sérieux. Sidibé jouit toujours de certains privilèges malgré les plaintes qui fusent de tous les côtés. Mais avec ce gouvernement Modibo aux affaires, il est facile de se rendre compte que beaucoup reste encore à faire afin de donner pleine satisfaction aux populations, à l’État et enfin aux bonnes règles en matière de gestion comptable et commerciale.

À en croire nos sources, le constat est troublant. Pour certains qui avertissent, la gestion de la Direction de la BDM-SA doit absolument subir un contrôle véritablement indépendant. Les rumeurs devenant très alarmantes, c’est l’un des moments où IBK doit démontrer à ses compatriotes qu’il est effectivement engagé dans une lutte incolore contre la corruption. Et cela, afin de sortir par la grande porte, à quelques.

Pour ce qui concerne l’année  en cours, la BDM-SA, indiquent nos sources, a engagé des dépenses qui n’auraient dû l’être. Pour les responsables de cette boîte, expliquent nos interlocuteurs, il est normal que toutes ces dépenses soient engagées pour la bonne relance des activités de la banque. Qui croire ?

Et c’est pour remettre les choses en bonne marche que le ministre de l’Économie et des Finances a l’obligation de faire vérifier certaines informations qui ne manquent point de gravité.

Gestion stricto sensu

Aujourd’hui, la gouvernance à la tête de la BDM-SA est marquée par un règlement de compte, des recrutements et missions fantaisistes, des promotions de canapé, des formations sans intérêt pour la banque, des nominations punitives lorsqu’elles ne font pas la promotion des agents soumis ou ayant accepté de jouer le rôle de taupe, etc.

S’y ajoutent, la signature de contrats de prestations de services, sans études préalables et des commandes de tickets valeurs dont le rapport qualité-coût demeure une source de préoccupation légitime pour certains travailleurs.

Tels sont, à première vue, ce que partagent avec toute personne intéressée les membres du personnel qui résistent encore au diktat de ceux qui tiennent la Direction générale de la BDM-SA. Et lorsqu’on pousse les investigations au sein de l’entreprise, la surprise est davantage grande. Avec précision, on se rend à l’évidence que la mauvaise gestion caractéristique est érigée en mode de gouvernance au sein de cette Banque.

Dire que la BDM-SA est en cessation de paiement est peu dire. Car, l’établissement financier est au fronton de la liste de ses créanciers. La preuve de cette affirmation est que la BDM n’hésite plus à commettre chaque mois des retards dans le virement du salaire des fonctionnaires. La Banque n’est plus au rendez-vous en ce qui concerne le virement du salaire  des membres du Syndicat des Professeurs d’Enseignement Supérieur des Collectivité (SYPESCO) qui constituent plus de la majorité de la clientèle de la BDM-SA.

Aussi, des fournisseurs en général et ceux ayant assuré des prestations en faveur de la BDM restent impayés.Pendant ce temps, pour satisfaire les fantasmes de personnes incrédules, la Direction de la BDM recrute du personnel inutile, organise pour des “agents spéciaux” des formations fantaisistes même au-delà de nos frontières.

Pour ce qui concerne les promotions, inutile de faire un dessin. Imaginez que dans cette banque, dans un secteur d’excellence qu’est la gestion des fonds, il est possible de quitter le bas de l’échelle, pendant qu’il y a des personnes qualifiées laissées sur le carreau, pour se retrouver à la tête de la direction du personnel en passant par le poste de Communication Marketing et Développement, en l’espace de quelques mois. Le comble est que tout ceci se fait quasiment avec la bénédiction du Conseil d’Administration. Par ailleurs, au sein du personnel de la BDM, des tentatives n’ont pas manqué pour résister à l’imposture. Mais celles-ci ont été étouffées sous les menaces, des intimidations ouvertes en réunion comme au drapeau, etc.

Pendant ce temps, les dociles sont promus et bénéficient de divers avantages,  avant l’âge. Toutes choses mises en œuvre pour décourager à jamais ceux qui osent défendre les intérêts de la BDM-SA. Au tant de choses, qui selon nos sources, recommandent qu’une mission indépendante de vérification aille voir nécessairement comment Sidibé et ses sbires managent cette banque dont l’importance dans la vie du pays n’est plus à démontrer. Sans être un oiseau de mauvais augure, il urge que cette vérification se fasse dans les tous prochains jours. Tellement les informations qui parviennent à notre rédaction font craindre le pire.

Mais que risque encore la BDM-SA, diront les sceptiques, compte tenu de la gabegie en cours dans cette boîte ? Seuls les rapports d’une mission externe de vérification mettront un terme définitif à toutes ces rumeurs qui font craindre réellement le pire dont nous parlons.

Certes la BDM-SA a besoin d’un management de qualité. Cependant, il faut se méfier des apprentis sorciers ou des faiseurs de miracles dans un monde et surtout un domaine où seule l’application des règles strictes de gestion financière pourront nourrir les espoirs. Le président IBK doit finir avec les fiches que certains proches, amis politiques ou conseillers lui remettent en guise d’aval pour la gestion de tel ou tel directeur général. Encore faut-il qu’IBK fasse également attention avec les offensives de charmes par voie de presse.

Pour rencontrer le DG de la BDM-SA, Amadou Sidibé et recouper nos informations, nous avons tenté de joindre au bigophone  la responsable  de la Communication Marketing &Développement de la banque, Fatoumata Sangho Keita. En vain.

Par ailleurs, Sidibé  est  au cœur d’autres scandales et non des moindres. Mais comment  les prêts s’opèrent, aujourd’hui, à la BDM-SA? La réponse dans nos prochaines éditions.

 

Jean Pierre James

Source: Nouveau Réveil

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