Depuis quelques années, les religieux s’imposent dans l’arène politique. Du coup, ils deviennent de plus en plus incontournables. Profitant de cette ascendance psychologique, ils sont devenus des faiseurs de roi. Au sortir d’une présidentielle contestée, le pays est divisé. Avec chaque camp son bloc de religieux. Alors, si l’on tend vers la décrispation politique, l’équation religion demeure avec une grande tension au bout du rouleau. Ne faut-il pas faire d’une pierre deux coups ?
Le départ précipité d’ATT du pouvoir a ouvert la brèche aux religieux. Car, en accueillant le Chérif de Nioro à Kati, le Capitaine Amadou Haya Sanogo s’est confié à celui-ci. Il a, tout de suite, ouvert la voie aux religieux qui ont su en profiter gaillardement.
D’Amadou Haya Sanogo (AHS) à IBK, les choses se sont précipitées. Puisqu’ AHS en mobilisant toutes les armées a mis à contribution les religieux à en faire autant pour qu’IBK soit élu en 2013. Non, sans des préalables. Aujourd’hui, après 5 ans de gestion et au seuil de son second mandat, le torchon brûle entre IBK et ses soutiens notamment les religieux. Lesquels projettent d’organiser une manifestation grandiose sur toute l’étendue du territoire. Dans quel objectif réel ?
En effet, les politiques semblent dans l’expectative d’enterrer la hache de guerre pour, disent-ils, sauver la patrie en danger. Serait-il possible sans la décrispation du contentieux religieux ?
Certainement que non. Car, à la date d’aujourd’hui, il est vraiment difficile de résoudre le problème sans faire recours aux religieux notamment sans faire référence au Chérif de Nioro. Ne sachant pas d’abord les tenants et les aboutissants de ce qui va assortir des pourparlers entre le gouvernement, la majorité et l’opposition, il est opportun qu’afin d’avoir une légitimité absolue, IBK et ses hommes doivent chercher à résoudre le problème Chérif de Nioro. Qui, sans nul doute, peut être la petite brindille aux conséquences désastreuses. Alors, nous estimons que pour résoudre l’équation politique-religion, il faut obligatoirement aller à une concertation nationale exclusive, une conférence nationale bis. Laquelle pourra permettre à chaque entité de la vie de la nation d’apporter sa contribution.
B. DABO
Zénith Balé