La Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko a été dissoute, mercredi 6 mars dernier, en conseil des ministres pour avoir mené «des activités contraires à ses objectifs et à son statut», a annoncé le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, «le parrain de la CMAS s’adonne clairement à des activités subversives susceptibles de troubler l’ordre public, notamment à travers ses récentes visites à l’extérieur et ses rencontres officielles avec des personnalités de puissances étrangères sur des questions d’intérêt national sans l’autorisation des autorités du Mali».
Cette circonstance constitue «un manquement aux dispositions statutaires de la CMAS et une atteinte aux intérêts supérieurs du pays», poursuit le communiqué du conseil des ministres.
«La CMAS, créée en vue d’œuvrer pour la stabilité et la paix sociales, s’est transformée en un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique, comme en témoignent la sortie médiatique de son coordinateur général, le 07 octobre 2023, suite à l’annonce du léger report de l’élection présidentielle, et la tenue de propos de dénigrement des autorités de la transition sur une chaîne de télévision privée», peut-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres.
La CMAS a, dans un communiqué, affirmé avoir «appris sans surprise» la décision du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale.
Elle rappelle que l’association vise à «participer à la veille citoyenne pour le renforcement de la démocratie, l’Etat de droit, le développement du Mali et la mobilisation citoyenne pour le respect des valeurs républicaines et la promotion de la bonne gouvernance».
Toutefois, elle invite ses membres et sympathisants à garder leur calme et de rester sereins et mobilisés en attendant que la décision leur soit notifiée de façon formelle.
La dissolution de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko avait été demandée le 2 janvier 2024, par le Collectif de la défense des militaires (CDM) qui l’accuse d’être à l’origine d’«activités anticonstitutionnelles vis-à-vis de la République».
M Sanogo
L’Aube