Les sanctions que la Cedeao a infligées au Mali
avec la fermeture des frontières des États membres avec le Mali, ainsi qu’un embargo sur les échanges commerciaux et financiers entre autres et la récente crise Ukrainienne, impactent gravement l’entreprise de cimenterie Dangote sise à Pout (Thiès).
En effet, face à la presse, le directeur administratif et financier, Ousmane Mbaye, n’a pas mis de gants pour faire part de ses inquiétudes pour la survie de leur entreprise. “Nous sommes dans un contexte assez difficile parce qu’il faut savoir que nous avons une centrale à charbon. Donc comme source d’énergie nous utilisons le charbon. Même s’il faut savoir aussi que le charbon est nécessaire dans la production du ciment. Donc c’est un intrant qui, pour nous, est assez important et représente pas moins de 60% de nos coûts variables. Et depuis 2020 le coût du charbon a augmenté de plus de 140%, donc cela veut dire que nos coûts de production ont explosé et la particularité de Dcs c’est que nous avons atteint notre capacité maximale de production depuis 2020”, explique-t-il.
Pour dire selon lui, que l’heure est grave avec l’inflation du prix du charbon, la crise Malienne et celle Ukraino-russe.
” Ce qui veut tout simplement dire que notre chiffre d’affaires n’augmente plus depuis 2020, alors que les coûts sont en train d’exploser. Et cela a un impact assez important sur nos résultats. C’est pourquoi la seule solution c’est essayer d’augmenter le prix du ciment”, suggère-t-il.
Surtout que, dira-t-il, une partie du charbon vient de Russie. “Donc effectivement, si le marché Russe ne peut plus livrer du charbon, cela veut dire qu’il va y avoir une tension sur les autres marchés. Et une tension veut tout simplement dire une augmentation des prix”, a-t-il signalé.
Toujours selon Ousmane Mbaye, “nous exportons au Mali et cela représente presque 20% de notre chiffre d’affaires. On a aussi 20% de notre chiffre d’affaires qui a disparu. Donc ça, c’est un cri du cœur pour dire à l’Etat du Sénégal, qu’il faut aider les industriels”.