Le Centre national du patronat du Mali a abrité, le samedi 5 mai 2018, la cérémonie d’ouverture de la 14ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Association nationale des vétérinaires mandataires du Mali (ANAVEM). Durant la session de deux jours, les membres de l’association se sont penchés sur le bilan d’activités de la campagne 2017/2018, l’élaboration du programme d’activités 2018/2019 et bien d’autres sujets. Il ressort de cette assemblée générale que le terrain est inondé par la vente illicite des médicaments vétérinaires. Face donc à ce danger sur la santé des animaux, les responsables du ministère de l’élevage et de la pêche ont fait savoir que des dispositions sont en cours pour lutter contre le phénomène dont entre autres : la mise en œuvre du programme UEMOA de lutte contre les médicaments illicites et le projet de création d’un service du médicament au sein de la Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV).
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de l’élevage et de la pêche, Dr Dramane Dao, en présence du président de l’ANAVEM, Mady Keïta et d’autres personnalités. Selon le président de l’ANAVEM, Mady Keïta, l’assemblée générale ordinaire de l’ANAVEM est un cadre d’échanges, de formations et d’informations entre les professionnelles vétérinaires du sous secteur d’élevage et aussi une contribution à l’épanouissement du titulaire du mandat sanitaire. « Elle a depuis un certain moment profité de la tenue de ses assises pour faire des sessions de formations, de recyclages, et d’informations .Pour cette année, les participants profiteront d’un atelier de formation d’une journée avec le laboratoire pharmaceutique vétérinaire tunisien MEDIVET et son partenaire distributeur du Mali MALIVET. Les exposés et les débats porteront sur deux thèmes à savoir : l’Usage raisonné des antibiotiques en aviculture ; et l’Usage raisonné des antiparasitaires chez les ruminants », a-t-il dit. A l’en croire, le sous secteur élevage occupe la 3ème place dans l’économie du Mali après l’or et le coton. A ses dires, il constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne et contribue pour 11% au PIB, 24% à la production du secteur rurale, 80% environ aux revenus des populations rurales et près de 20% aux recettes d’exportation (INSTAT RGPH 2013). Pour le président de l’ANAVEM, le cheptel national occupe le premier rang dans l’espace UEMOA et le second dans l’espace CEDEAO. « Les effectifs sont estimés à 10 941 400 Bovins ,15 900 500 Ovins 22 141 650 Caprins, 1 028 700 Camelins, 549 270 Equins, 999 200 Asins, 83 200 Porcins et 38 587 450 Volailles (source DNPIA). Pour garder cette place notre cheptel mérite un suivi à travers les vaccinations », a-t-il dit. Par ailleurs, il a mis l’accent sur les difficultés au sein du secteur dont la vente, la détention et l’utilisation des vaccins inactivés du laboratoire central vétérinaire par les non-professionnels à cause de son circuit de distribution, qui risque de mettre en péril le cheptel national d’une part et la santé publique d’autre part ; les tracasseries administratives ; et l’insuffisance de l’appui de l’Etat surtout dans le domaine de la formation continue et de l’équipement. Le représentant du ministre de l’élevage et de la pêche, Dr Dramane Dao reconnait aussi certaines difficultés. « En dépit de cette situation sur le terrain, il ya des difficultés que nous ne devons pas nier dont l’un des plus importants est, entre autres, la vente illicite des médicaments sur le terrain. Des dispositions sont en cours pour lutter contre le phénomène dont entre autres : la mise en œuvre du programme UEMOA de lutte contre les médicaments illicites et le projet de création d’un service du médicament au sein de la DNSV. Les rapports de la Direction Nationale des Services Vétérinaires et de l’Associations Nationale des vétérinaires mandataires du Mali doivent être basés sur la concertation depuis le terrain, à ce prix, nous obtiendrons de meilleurs résultats », a conclu le représentant du ministre.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain