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Velléités sécessionnistes des rebelles kidalois : Les responsables du Mnla invités à Washington par l’ONG qui a contribué à la partition du Soudan

L’Accord pour la paix et la réconciliation nationale sert-il encore à quelque chose ? On  est tenté de répondre par la négative. Pour la simple raison qu’au moment où la principale dédicace des autorités maliennes est la mise en œuvre de ce document pour ramener la paix, redéployer l’armée et l’administration et retrouver la cohésion nationale, les bandits armés kidalois ne semblent pas abandonner leur utopique dessein de partition du Mali. Manifestement, ils entretiennent encore l’espoir de voir le Mali diviser en deux. Ils semblent avoir retrouvé l’appétit pour la création de leur imaginaire République dite de « l’Azawad ».

La preuve, c’est la récente visite effectuée par les responsables du Mnla à Washington, à l’invitation de l’ONG américaine, à la réputation sulfureuse. Il s’agit en l’occurrence d’Independent Diplômât, celle-là même, d’après nos sources, qui a joué un grand rôle dans la partition du Soudan, en termes d’assistance conseil. Il nous revient en effet que ladite ONG était la principale conseillère des rebelles du Sud Soudan au moment où ces derniers se battaient pour leur indépendance, à l’image des responsables du Mnla. Aujourd’hui encore, voilà que cette organisation invite les illusionnistes maliens à Washington. Pour quelles fins ? Le temps nous le dira. Les mêmes causes vont-ils produire les mêmes effets au Mali ? Pour le moment on est très loin de là. Ce qui est sûr, c’est que les rebelles de l’Adrar des Ifoghas n’ont pas fait le déplacement dans la capitale américaine pour rien. Ils sont partis plaider leur cause aux autorités américaines et ont même été reçus au Capital. Selon de sources proches du dossier, le contrat de service que le président du Mnla, Bilal Ag Achérif, a signé son lobby, « Independent Diplômât », et soumis pour conformité sous le numéro d’enregistrement 5860 auprès du ministère américain de la Justice pour atteindre leurs objectifs diplomatiques de l’indépendance des 2/3 du territoire malien, comporte, entre autres : la collecte et l’analyse d’information,, la recherche des données spécifiques à la cause du client, l’assistance à la préparation et à la conduite des négociations diplomatiques (discours, déclarations et articles de presse), la gestion et la coordination des visites  diplomatiques de haut niveau, y compris au niveau des chefs d’Etat et des ministres des Affaires étrangères, l’assistance au renforcement des réseaux et des relations des principaux centres diplomatiques.

« Des comportements parallèles désobligeants »

Désormais, c’est clair : les vraies intentions des rebelles sont connues. C’est pourquoi, d’ailleurs, le Président de la République a piqué une colère noire lors de la cérémonie de présentation des vœux de la société civile à Koulouba. IBK a fustigé vigoureusement cette invitation des responsables du Mnla par l’ONG américaine à l’insu de l’Etat malien. En effet, le chef de l’État a dénoncé un «comportement parallèle» qui n’est pas de nature à ramener la paix au Mali. « Au moment où nos parents des groupes armés font l’effort de se retrouver face au Gouvernement et quelques fois avec le gouvernement, on invite la CMA à Washington, non pas par le gouvernement américain, mais une ONG dont nous savons le rôle quelle a joué dans certains évènements africains. Est-ce comme cela que l’on conforte la paix ? Non. Il faut que les comportements parallèles cessent, désobligeants cessent également », a-t-il déclaré.

Que s’est-il donc passé pour que les responsables du Mnla renouent avec leurs velléités sécessionnistes ? En réalité, ces bandits armés n’ont jamais fait preuve de bonne foi, du début des négociations jusqu’à la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation. Après la signature de l’accord, ils ont toujours essayé de saboter sa mise en œuvre à travers des attaques entre eux. Pourtant, en signant l’accord, le Mnla et ses acolytes avaient renoncé à toute velléité sécessionniste. Ils avaient souscris à l’unicité du Mali, à son caractère laïc et républicain. Comme toujours, à l’approche des élections générales de 2018, les rebelles kidalois veulent renouer avec leur ambition séparatiste. Cette fois-ci, les choses semblent prendre une nouvelle tournure avec l’implication à peine voilée d’un puissant lobby américain. Si on n’y prend garde, ils pourraient parvenir à leurs fins pendant que d’autres Maliens seront dans des querelles de pouvoir à Bamako. A bon entendeur salut !

Youssouf Bamey

 Mali24

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