Une vie faste de cadres grâce aux pots-de-vin. En tout cas, des richesses considérables, selon des sources, auraient été disséminées par l’ex DGA de Mali Créances-SA, M. Boubacar Traoré et des cadres de la BMS-SA. Et cela, à travers un compte parallèle ou du moins fictif, créé avec une imitation de la signature du promoteur de l’entreprise, Diadié Amadou Sankaré et non moins PDG du groupe SAER: le magnan financier de la boîte a désormais l’œil sur les fruits présumés de la mauvaise gouvernance des fonds de Mali Créances.
À l’origine de la découverte de ce scandale financier, Amadou Diadié Sankaré, le PDG du groupe SAER, a été surpris de voir un compte fictif créé au nom de son entreprise, Mali Créances SA, au niveau de la Banque Malienne de Solidarité, en complicité avec des responsables de cet établissement bancaire. Du coup, le 14ème arrondissement procède à des interpellations pour des fins d’enquête. Parmi les personnes présumées être à l’origine de la création de ce compte parallèle, au nom du PDG Amadou Diadié Sankaré, avec imitation de sa signature, figure un de ses proches collaborateurs, en la personne de M. Boubacar Traoré, un ancien Directeur Général Adjoint de Mali Créances, occupant un poste stratégique au sein du groupe SAER. La présomption de complicité de certains cadres de la BMS-SA est établie dans ce puzzle. Depuis, ce compte recevait des virements dont le montant pouvait atteindre 300 millions de nos francs. Des virements effectués depuis l’extérieur du Mali. La découverte de cette affaire par le PDG Amadou Diadié Sankaré a fait l’effet d’une bombe à Mali Créances-SA et à la BMS. Et c’est désormais le sauve-qui-peut, général. Car ils sont nombreux ses pions de l’ex DGA de Mali Créances, M. Boubacar Traoré, au sein du groupe SAER qui imitent la signature du PDG pour des fins peu orthodoxe. Déjà, certains ont été licenciés après leurs imprudences et d’autres sont toujours en activités.
Voici donc les endroits où la justice ira puiser des millions surtout que l’ex DGA de Mali Créances, Boubacar Traoré et des cadres de la BMS, sont soupçonnés comme des coupables de cette transaction pour le moins frauduleuse. Pour l’instant, le dossier suit son cours et la BMS-SA tente d’étouffer ce scandale financier qui écorne davantage son image.
À en croire le PDG Amadou Diadié Sankaré, il a lutté pendant 9 ans de combat judiciaire pour avoir son relevé bancaire à la BHM BMS-SA. Et M. Sankaré d’ajouter : « Pourtant, la machine le donne en 2 minutes ». Cette méthode sert à la BMS-SA de saper les apparences afin de flouer une catégorie de clients et exploiter des comptes fictifs. Et les exemples sont légions d’honneurs dans cet établissement financier de notre pays. Depuis un certains temps, les morts continuent de sortir des placards de cette banque dont la première victime, à coup de centaines de millions de FCFA, a été Mme Simpara Saran Traoré, alias ‘’Saran Gossi Saran’’ dont plusieurs comptes ont été créés à son insu. Au-delà du temps, l’évidence commence à se réaliser, car au fil des années, le temple du banditisme bancaire au sein de la BMS-SA se fait découvrir. Après une guerre médiatique que l’établissement bancaire a perdue contre la dame de fer, Mme Simpara Saran Traoré, la procédure judiciaire semble bloquée depuis quelques années.
Selon nos sources, l’ex DGA de Mali Créances-SA, Boubacar Traoré, qui a été radié de la BCS-SA, avant de traîné sa bosse à DS-Consulting puis à Mali Créances-SA et ses complices de cadres de la BMS-SA, se sont entendus pour se partager à parts égales des dizaines de millions de francs CFA en pots-de-vin reçus à l’issue de transactions frauduleuses au nom de l’entreprise Mali Créances-SA.
Pour en savoir davantage par rapport à ce dossier, nous avons joint l’ex DGA de Mali Créances afin d’avoir sa version des faits. À peine avons-nous posé notre question, M. Traoré nous réponds en ces termes : « vous voulez que je vous réponde au téléphone ? Je pense que vous pourrez passer vers 15 heures à mon bureau au siège de SAER ». C’est dans ce sens que nous sommes rendus au service de M. Boubacar Traoré, mais ce fut peine perdue. À l’accueil où nous nous sommes présentés, et après nous avoir fait patienter, il nous a été dit que M. Traoré est en séance de travail. Il était donc difficile de le rencontrer. Nous avons alors tenté de le rappeler et là aussi, ce fut impossible. De quoi M. Boubacar Traoré a-t-il peur et que se reproche-t-il au juste ?
En attendant, M. Traoré et la BMS- SA sont au centre de la controverse et une procédure judiciaire est déjà en cour pour éclairer sur cette mafia qui ne dit pas son nom.
Affaire à suivre et à poursuivre.
Arouna Traoré
Source: Nouveau Réveil