Bientôt la fête de Ramadan, et il y a de cela presque plus de deux semaines que la Mairie du District de Bamako et les Agents de contrôle de la circulation routière mènent ensemble un contrôle pointu contre les détenteurs des fausses vignettes sur les grandes artères de notre capitale. Cependant, des comportements bizarres frisant l’ignominie se font remarquer sur le terrain des opérations.
Comme d’habitude, à la même période de l’année, au cours de ces dernières semaines, les services de sécurité qui en sont habilitées ont déclenché une vaste opération de contrôle dans la circulation routière de Bamako. Opération déclenchée contre les vignettes. A l’instant, les engins à deux roues font l’objet de contrôle de rigoureux.
En effet, force est de constater que la plupart des motocyclistes sont à défaut de vignettes et de surcroit d’autres ont sur eux des fausses vignettes. Pour ce cas, cela ne pourrait pas faire l’affaire de la Mairie du District en particulier et du Trésor Public en général. D’où la chasse déclenchée à travers la ville de Bamako contre ces détenteurs de fausses vignettes. Dans les normes, l’opération menée par certains Agents de la Mairie du District accompagnés des policiers de la CCR (Compagnie de la Circulation Routière) doit permettre à la mairie de se faire maître de la balle. C’est-à-dire amener les usagers à acheter les vignettes à la Mairie et non ailleurs. En revanche, la donne en est autrement sur le terrain. Contrôlent-ils réellement les vignettes ? Pas suffisamment. En tout cas, très peu de motocyclistes en font l’objet. Pis, ceux qui n’ont pas sont de vignettes sont juste soumis à arranger avec le Chef de poste sur place ; d’où la barre s’arrête à 5000 FCFA pas plus pas moins au risque de se faire envoyer sa moto au GMS. A qui s’en vouloir face à ce phénomène qui complique davantage la situation économique du pays ? Aux policiers ? Aux Agents dits contrôleurs de vignettes municipaux ? A la population ?
Pas très longtemps, dans une de nos dernières parutions (Rubrique ‘‘ŒIL DU COMBATTANT), le Fouineur a touché le cas de la «petite corruption quand tu nous tiens ! ». Cela prouve à suffisance qu’il ne sert à plus rien d’être muni de ses papiers ; car, les négociations peuvent faire l’affaire. En substance, notons que, de nos jours, il ne sert à rien d’être civique, patriote ou contribuable quand on sait qu’il ne suffit que d’avoir un grand frère Gendarme ou autre proche, pour récupérer son engin.
En tout état cause, ces dernières semaines permettront à ces Chefs de postes et Agents contrôleurs de vignettes de se faire des sous pour combler les besoins de leurs familles. Surtout à l’approche de cette fête de ramadan sous l’œil complice des usagers qui s’aventurent dans les arrangements illicites.
Que le sens du patriotisme nous accompagne !
Moctar N’Diaye
LE COMBAT