Manuel Valls a de nouveau dénoncé mardi les propos de Dieudonné, qu’il a qualifié de « petit entrepreneur de la haine », et averti ses partisans qu’ils soutenaient un « raciste et un antisémite » possédé par « la haine du Juif ».
Manuel Valls a de nouveau dénoncé mardi les propos de Dieudonné, qu’il a qualifié de « petit entrepreneur de la haine », et averti ses partisans qu’ils soutenaient un « raciste et un antisémite » possédé par « la haine du Juif ».
Pour le ministre de l’Intérieur, « les mots qui sont utilisés (par Dieudonné) sont des mots de haine », et « face à ces mots de haine, il fallait réagir », justifiant sa volonté d’interdire les spectacles de l’humoriste controversé.
« Je sais faire la différence entre les génies de l’humour », a déclaré le ministre sur RTL, citant Pierre Desproges, et « les petits entrepreneurs de la haine ».
« Il s’agit de haine, d’antisémitisme, d’apologie de la Shoah », a-t-il décrit à propos de Dieudonné. « L’obsession de ce personnage, c’est la haine du Juif ».
« Face à cela, il faut qu’il y ait une prise de conscience de ceux qui assistent à ses spectacles », a averti le ministre, ainsi que de ceux qui font le geste de la « quenelle », popularisé par Dieudonné, un « geste de haine », « geste antisémite », « geste nazi inversé »
Les soutiens de Dieudonné « doivent savoir qu’ils apportent leur soutien à un raciste et un antisémite qui a été condamné par la loi ».
Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale » après les déclarations de Dieudonné visant un journaliste de France Inter lors d’un spectacle à Paris. « Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage », lançait-il notamment, déclenchant des rires chez ses fans.
Vendredi, le ministre de l’Intérieur a annoncé étudier « toutes les voies juridiques » pour interdire ces spectacles. Il doit envoyer prochainement une circulaire aux préfets pour leur demander d’évaluer localement les risques de trouble à l’ordre public et les possibilités d’interdire les représentations.
© 2013 AFP