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VAGUE MUTATION DE COMMISSAIRES DE POLICE NATIONALE DU MALI : La grande contradiction !

La mutation est un service. C’est connu ! Mais lorsque le sujet, d’une efficacité hors pair est affecté à de nouvelles fonctions et dans une contrée où ses compétences ne sont d’aucune utilité, ni pour la police toute entière au compte de laquelle il exerce, ni pour son nouveau poste d’affectation, là, il y a problème, voire de gros problèmes ! 
Par décision N°2024-0673 /DGPN-DPFM du 20 mai 2024 portant nomination à la Direction Générale de la Police Nationale, la DGPN) a affecté le Commissaire Principal de la police Mousse M’Baye, précédemment en charge du Commissariat de Quinzambougou (ex-commissariat du 3ème Arrondissement), à la Direction Régionale de la police de San, sans fonction précise. Rien d’anormal, du moins, selon la tradition au sein de l’administration publique : la mutation est un service propre a la DGPN.
Cette affectation sert-elle véritablement la police ainsi que les populations de SAN ? Si oui, à quel niveau ? Et pourquoi aucune fonction n’a été spécifiquement précisée ? Mystère !
Tout se passe comme si le Commissaire Principal Mousse M’Baye, faisait office ici à San, de complément d’effectif. Personne, ni la police, ni les Sanois, ne gagne un quelconque intérêt dans cette affectation. Par contre, la police nationale en générale et les citoyens maliens dans les grandes agglomérations à l’image de la capitale Bamako, ont tout à y perdre.
Afin de mieux comprendre les enjeux et surtout les conséquences de cette affectation, il importe de rappeler les énigmes, voire ces épines enlevées du pied des populations et de la police malienne par ce jeune Commissaire.
*■ UN TRACEUR HORS PAIR ■*
Le Commissaire Principal de police Mousse M’Baye, précédemment en charge du Commissariat de Quinzambougou est deux fois Médaillés d’honneur de la police nationale et a plusieurs fois reçu des lettres de félicitations et de reconnaissance du travail bien fait par la hiérarchie de la police nationale et des procureurs des parquets. Ce, pour avoir résolu plusieurs énigmes.
Il est sans conteste spécialiste dans le traçage des données électroniques, numériques et téléphoniques, bref, champion de la cybercriminalité au Mali. Face à lui, les cybercriminels n’ont aucun endroit où se cacher.
A Bamako, M.Baye ne se contentait pas de résoudre les seules affaires confiées à son commissariat. Ses collègues d’ailleurs surtout dans la capitale, faisaient régulièrement appel à ses compétences. Il était devenu la plaque tournante de la police dans la lutte contre la cybercriminalité. Et de par la nature de ses compétences et des affaires en question, sa place est bien là à Bamako, foyer des crimes et autres infractions impliquant les outils technologiques.
Sous d’autres cieux, l’administration fait appel aux surdoués de cette classe et les met dans des conditions optimales en vue d’obtenir d’eux le meilleur rendement. A titre illustratif, les hackers (les pirates de l’informatique) sont souvent recrutés par de grandes agences nonobstant l’illégalité dans laquelle ils exercèrent. Ici, le nôtre est envoyé à 423 km de la capitale et sans but précis ! Quel gâchis pour un commissaire des temps modernes. Passons !
Le Commissaire Mousse M’Baye, disions-nous, est un enquêteur chevronné avec une approche sans compromis dans son travail. Il est appelé sur plusieurs dossiers d’enquêtes allant du terrorisme au grand banditisme, aux disparitions inquiétantes, au crime organisé. Et bingo ! Il parvient toujours à résoudre l’énigme. D’où les hommages des procureurs, du chef de quartier de Quizambougou et bien d’autres notables.
*■ QUELQUES PROUESSES ■*
En charge du Commissariat des chemins de fer de Bamako, il a été récompensé personnellement par le Ministre Salif Traoré pour les nombreux coups de filet dont l’interpellation de neuf (09) dangereux criminels, auteurs du meurtre d’un opérateur de transfert d’argent Orange-Money et du vol d’une importante somme d’argent.
Son passage au 17ème Arrondissement a été marqué par le braquage spectaculaire d’une pharmacie suivi du meurtre du pharmacien Kodjo ; un meurtre qui a choqué l’opinion publique nationale au moment des faits. Le Compol Moussé Mbaye n’a mis que quelques jours pour mettre hors d’état de nuire les cinq (05) criminels auteurs du meurtre. Ce qui lui a valu les félicitations de l’Ordre des pharmaciens du Mali, du Procureur de la Commune II et de la hiérarchie policière.
M. M’baye est aussi l’auteur de l’interpellation d’une bande de quatre (04) criminels qui ont attaqué en pleine journée, la Banque BSIC à Faladié où ils ont emporté une importante somme d’argent.
Son passage au Commissariat de Bacodjicoroni a été marqué par l’interpellation des trois (03) criminels dont deux militaires qui s’étaient rendus coupables du meurtre de deux opérateurs de change et de transfert d’argent à l’aéroport de Bamako-Senou. Un meurtre qui avait tenu en son temps les réseaux sociaux en haleine.
Au Commissariat de Quizambougou, il a mis hors d’état de nuire les quatre (04) criminels qui ont attaqué et abattu un élément de la Garde Nationale lors du braquage de la Banque Of Africa à Sadiola, dans la région de Kayes.
Mousse M’Baye est aussi l’auteur de l’arrestation le 28 janvier 2024, d’un réseau de terroristes et de leur système de ravitaillement. Tout commence par l’arrestation entre Bamako et Fana d’un individu transportant un sac rempli de munitions. Le suspect a été confié au Commissariat de Fana le même jour par le Directeur Régional de Fana, avec comme seul indice, un simple numéro de téléphone du suspect. Et en 24 h chrono, le commissaire Moussé M’Baye a pu identifier le réseau et ses ramifications qui s’étendaient jusqu’à Sanankoroba.
La liste des prouesses de M. M’baye est longue.
_*L’homme se veut pourtant discret et évite la presse. Une réaction réciproque. Je t’aime, moi n’on plus ! Comme pour dire que cet article n’est nullement, par lui, commandité. Que non ! Certainement qu’il se serait opposé si nous avions demandé son avis. Nous ne sommes nullement embarrassés avec ce protocole d’autant qu’il développe une certaine méfiance face à la presse. Nous aussi, d’ailleurs. Mais là, nous estimons juste qu’il y a maldonne. Et il faut le dire ! Telle est notre mission qui n’est nullement de plaire, mais de tremper la plume dans la plaie.*_
Bamananden Journal Kojugu Kelebaa JKK
Source: Journal Kojugu
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