La salle de conférence de la mairie de la commune urbaine de Kati a abrité, jeudi dernier, un séminaire de la première révision du schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) de la ville de Kati et environs. La cérémonie d’ouverture était présidée par un représentant du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abass Yalcouyé.
Etaient aussi présents le maire de la commune urbaine de Kati, Yoro Ouologuem, le directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat, Drissa Coulibaly, le représentant du préfet du Cercle de Kati, Arouna Diarra, le directeur de l’Agence d’urbanisme et d’aménagement (AUA), Abdaty Kounta et nombre d’invités.
Cette première révision du SDAU de Kati et environs se déroule du 31 mai au 11 juin prochain et intègre le programme d’activités 2018 du département en charge de l’Habitat. La problématique de l’habitat et de l’urbanisme représente un défi majeur pour les autorités. L’atelier contribuera, à plus d’un titre, à relever ce challenge. Pour ce faire, les participants ont procédé à l’analyse du contexte physique, sociodémographique, économique, environnemental, culturel et historique de la localité. Ils ont aussi fait le bilan de la mise en œuvre du SDAU de Kati et environs approuver en 2001.
Abass Yalcouyé a rappelé que la Politique sectorielle de développement urbain s’est fixée comme objectifs, la création des conditions d’amélioration du cadre de vie des populations et le renforcement de la lutte contre la pauvreté urbaine dans le cadre de la décentralisation.
Cette politique a été déclinée en stratégie de développement des villes du Mali (SDVM), a-t-il précisé. Adoptée le 28 janvier 2009, la stratégie met un accent particulier sur le développement urbain durable et une plus grande responsabilité des municipalités des villes bénéficiaires des opérations projetées.
M. Yalcouyé a ensuite révélé que malgré les efforts du gouvernement, les cités maliennes font face aux mêmes problèmes : l’étalement urbain, les difficultés d’accès aux services urbains de base, les problèmes d’assainissement et la dégradation de l’environnement. L’insuffisance de l’offre de logements, des infrastructures routières et de drainage, les difficultés liées à la gestion foncière, les problèmes de mobilité, la faiblesse des ressources des collectivités, l’insécurité et la marginalisation de certaines couches figurent parmi les problèmes.
«La Politique nationale de la ville (PONAV) répond à la question de savoir comment les pouvoirs publics envisagent d’accueillir la prochaine génération de la population urbaine », précise le représentant du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. En outre, elle organise l’aménagement urbain en plusieurs phases et apporte des réponses proportionnelles à l’ampleur des problèmes. « L’atteinte des objectifs de la PONAV passe par la dotation de nos villes en outils de planification urbaine, notamment le schéma directeur d’urbanisme », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a rappelé que le premier outil de planification de la ville de Kati a été adopté par le décret n°01-453/P-RM du 24 septembre 2001, sous la dénomination
« Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU). Selon lui, le schéma trace dans une perspective de 20 ans les grandes lignes du développement intégré d’une localité. Il fixe aussi l’organisation générale et planifiée du développement spatial de la localité en faisant ressortir les espaces pour l’habitat, les activités sociales, sanitaires, économiques, culturelles, sportives touristiques etc.
« Kati de sa position géographique tire avantage de sa proximité avec le District de Bamako mais aussi supporte les contraintes du voisinage de la capitale. Le schéma directeur d’urbanisme de la ville devrait dès lors intégrer cette particularité de façon à maximiser les avantages et à convertir en atouts les handicaps», affirme Abass Yalcouyé.
Pour le représentant du préfet du Cercle de Kati, Arouna Diarra, une révision de schéma directeur est toujours engagée pour prendre en compte l’évolution des besoins et des contraintes de la commune. Pour cela, elle permettra d’établir les lignes directrices de l’organisation du territoire de la ville et de son développement, pour les prochaines années, en matière d’environnement, d’économie, d’affectation du sol, de transport collectif, de mobilité active ou de croissance urbaine souligne le patron de l’AUA.
Pour sa part, le maire de Kati indiquera que la rencontre revêt une double importance. Parce qu’elle concerne un travail de planification d’une vingtaine d’années à venir, concernant la vie de Kati, en termes de démographie, d’habitation et d’économie etc. Elle détermine en perspective la vision des autorités.
Mohamed Z.
DIAWARA
Source: Essor