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UNTM : le réveil du Volcan ?

Les négociations entreprises entre le gouvernement de transition et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) n’ont pas porté de fruits. La centrale syndicale entame une nouvelle grève générale de cinq jours, du 14 au 18 décembre 2020. Avec en toile de fond des revendications indiciaires et politiques, notamment la participation du syndicat au conseil national de transition.


Près d’un mois après sa première grève de trois jours, l’Union national des travailleurs du Mali a appelé ses militants à un nouveau débrayage de cinq jours (du 14 au 18 décembre 2020). Cette grève fait suite à l’échec des négociations entamées avec le gouvernement de transition la semaine dernière. « Le bureau exécutif de l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) informe les travailleuses et travailleurs ainsi que l’opinion nationale du déclenchement d’une grève de protestation allant 14 au 18 décembre 2020″, a indiqué le communiqué de la centrale syndicale vendredi. L’UNTM avait déposé un préavis de grève avant l’ouverture de négociations infructueuses avec la partie gouvernementale.
Les revendications demeurent quasiment les mêmes que la précédente grève : mettre fin aux disparités de primes et indemnités, de grilles indiciaires, le règlement du problème des compressés et de partants volontaires à la retraite. Aussi l’attribution des sièges au Conseil national de transition, devant faire office d’organe législatif de la transition. La centrale syndicale avait réclamé 13 sièges. Une demande qui n’a pas été accordée.
Dans ce conseil qui continue encore de diviser, figurent des syndicats notamment des leaders du syndicat de l’éducation et de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM), qui ont pris part activement aux côtés du mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), aux manifestations ayant abouti au départ de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
Depuis l’amorce du processus de la transition, les autorités font face à une spirale de grèves, avec à la clé des revendications catégorielle, sécuritaire et politique. Les administrateurs civils, le secteur de la santé, les banques sont régulièrement en grève, trois mois après l’installation des autorités de transition.
C’est un manque à gagner énorme pour le Mali. Notamment pour les services des impôts et les douanes, dont les pertes se chiffrent à des dizaines de milliards de francs CFA. Ce qui impacte sur les prévisions de recettes de l’année en cours, marquée par un marasme économique dû à la pandémie à Coronavirus.

Aly Bocoum

Source: Bamakonews

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