Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Union des agences de presse de l’OCI : Urgence d’accélérer la restructuration

La réunion extraordinaire de l’Union des agences de presse de l’OCI (UNA), tenue du 11 au 12 décembre, à Djeddah, au Royaume d’Arabie Saoudite, a recommandé d’accélérer la restructuration de l’UNA « pour activer son rôle au service des enjeux islamiques  en phase avec les évolutions modernes dans le domaine médiatique ».

Cette rencontre, essentiellement consacrée à la situation administrative et financière préoccupante de l’UNA, a, aussi, exhorté « les Etats membres à s’engager à payer leurs contributions au budget de l’Union afin qu’elle puise remplir le rôle qui lui est assigné ».

Elle a, en outre, encouragé « les agences de presse membres à coopérer avec l’UNA dans la mise en oeuvre de ses activités et programmes ».

Le Conseil exécutif de l’UNA a accepté la démission du Directeur général de l’UNA, M. Issa Khaireh Robleh, qui, désormais, va assumer une fonction gouvernementale dans son pays d’origine, Djibouti. Un comité, dirigé par le Président du Conseil exécutif, a été mis en place pour recevoir les candidatures des pays au poste de Directeur général de l’UNA, afin de choisir le candidat le plus qualifié et sur la base des Statuts et règlements de l’Union.

Enfin, le Conseil a approuvé le compte final du budget de l’UNA pour les années 2017-2018 et approuvé le budget opérationnel de l‘Union pour 2020 qui sera marqué du sceau de l’austérité et des ajustements

« Malgré les efforts consentis pour répondre aux aspirations des États membres, dans le domaine des médias et, malgré le soutien unanime du plan de promotion de l’Union, nous regrettons aujourd’hui, que cette grande et prestigieuse institution a, depuis, traversé une période financièrement critique, un déficit budgétaire de plus en plus lourd », a déclaré, devant l‘Assemblée générale de l’UNA, son directeur sortant, M. Robleh

Le déficit de l’UNA est occasionné, notamment, par la très faible contribution des États membres dont la cotisation se limitait, uniquement, à trois pays (Royaume d’Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Sultanat d’Oman », a indiqué Issa Khaireh Robleh. « Depuis peu, le Royaume de Bahreïn s’est, enfin, joint à eux, portant le total de la liste des Etats payant leurs contributions à, seulement, quatre pays, sans dépasser 20% du budget opérationnel estimé de l’Union », a-t-il révélé.

M. Robleh, qui s’est dit avoir été «inquiété par la donne », a ajouté avoir « aussitô,  tiré la sonnette d’alarme à propos de cette grave crise financière, pourtant évitable, devant la cinquième Assemblée générale qui s’est tenue le 15 octobre 2017 ». Il a rappelé que « ce cri d’alarme a été transmis, également, au Secrétariat général de l’organisation qui, à son tour, l’a approuvé et soumis à la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères qui s’est tenue à Dhaka, au Bangladesh, du 5 au 6 mai 2018. De fait, les États membres ont été vivement exhortés de s’acquitter de leurs cotisations ».

Après moult réunions avec les représentants permanents, déplacements physiques dans certains pays, “le résultat n’a, malheureusement, pas donné les fruits escomptés, à l’exception de quelques promesses de paiement”, s’est désolé le directeur sortant qui a rappelé sa détermination d’avoir fait de son “mieux pour que vive l’organisme” et n’avoir “ménagé aucun effort pour appeler et rappeler les États membres à mettre la main à la poche, uniquement pour la bonne santé financière de l’Union et, surtout, pour empêcher, hier, de nous mettre là où nous en sommes aujourd’hui ».

Quant au ministre saoudien des Medias, Turki bin Abdoullah Al-Shabana, il avait ouvert les travaux de l’Assemblée générale, en notant l’évolution du paysage médiatique actuel marqué par la présence de nouvelles plateformes diversifiées pour partager, par exemple, du visuel avec des contenus de qualité supérieure. « Malgré notre leadership, au niveau de chacun de nos pays, à l’UNA, nous éprouvons des difficultés par rapport à nos sources d’information », a constaté le ministre saoudien.

Pour lui, il y a urgence pour l’UNA, à être à la hauteur de ses ambitions et à s’inspirer de modèles administratifs adéquats et, pour les agences nationales, de tirer profit, professionnellement, de l’Union, afin de présenter l’Islam sous son vrai visage.

Le chef de cabinet, représentant le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hassan Ali Hassan, a ajouté qu’aujourd’hui, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont changé pour permettre à l’UNA de se rapprocher des agences nationales, d’exploiter cette énorme opportunité des nouveaux medias, des milliards d’utilisateurs d’Internet et de Smartphones, des 60% de la population mondiale, à condition de tirer un meilleur profit des NTIC. Cela est d’autant plus nécessaire que le système conventionnel des agences de presse n’est plus productif mais peut, encore, créer un meilleur accès aux informations, sur la base de l’atout de leur crédibilité.

Le président de l’Assemblée générale de l’UNA, président de l’Agence saoudienne de presse (SPA), Abdullah bin Fahd Al-Hussein, a, devant les défis de l’UNA quant aux finances, de ressources humaines, de technologies et la question palestinienne, il a dit toute la disponibilité de la SPA à aider l’Union dans les échanges de bonnes pratiques pour améliorer le contenu de sa production, afin de ne pas se fier aux seules sources étrangères. Et, de ce fait, renforcer les capacités des agences nationales et les liens de coopération entre les celles du monde musulman et les autres pour la paix dans le Monde.

Cette première réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’UNA-OCI s’est ouverte, mercredi, à Djeddah, en Arabie saoudite, par une session sur la situation administrative et financière préoccupante de l’Union.

En ouvrant les travaux de cette rencontre, le ministre saoudien des Médias, Turki Bin Abdullah  Al-Shabana, a appelé à l’activation des mécanismes de l’UNA-OCI pour relever les défis de la mise en œuvre du « rôle important qu’elle joue dans le domaine de l’information et de la communication et de faire, en sorte, que notre Union puisse relever les challenges dans les domaines de la communication».

MD

(AMAP)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance