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Une force conjointe AES : 5000 hommes pour sécuriser le Sahel

Dans une région meurtrie par l’insécurité, l’annonce de la création d’une force conjointe de 5000 hommes par les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) suscite un immense espoir. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger viennent de franchir un pas décisif en œuvrant ensemble pour une sécurité collective dans cet espace stratégique. Mais au-delà des discours et des chiffres, qu’est-ce que cette initiative représente réellement pour la région et pour ses populations ?

Une réponse nécessaire et historique

Bamada.net-Le Sahel est depuis trop longtemps le théâtre de conflits incessants. L’insécurité résulte d’un cocktail explosif de pauvreté, d’absence de présence étatique dans certaines zones et de la prolifération des groupes armés terroristes. Dans ce contexte, l’annonce du déploiement imminent de cette force conjointe marque un tournant majeur. Le ministre nigérien de la Défense, le Général Salifou Mody, a récemment déclaré que la planification était achevée et que cette force serait visible sur le terrain d’ici quelques semaines. Ces propos résonnent comme une promesse pour des millions d’habitants confrontés à l’insécurité au quotidien.

Un projet ambitieux aux multiples dimensions

Dotée de moyens aériens, terrestres et de renseignement, cette force conjointe a pour ambition de devenir une véritable machine de guerre coordonnée contre le terrorisme. Pour la première fois, les armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger unissent leurs compétences et leurs ressources dans une logique d’interdépendance. Les opérations conjointes menées jusqu’ici ont montré que l’intégration est possible. Mais avec une force aussi ambitieuse, la barre est placée plus haut.

 

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Au-delà des aspects purement militaires, cette initiative soulève une question fondamentale : et si cette coopération était le prélude à une plus grande intégration politique et économique entre ces pays ? Moussa Mara, ancien Premier ministre malien, a exprimé sur les réseaux sociaux son soutien enthousiaste : « Je les encourage à œuvrer dans cette direction par l’accroissement progressif des effectifs et des moyens de cette force avec, à terme, la constitution d’une seule armée qui sera l’épine dorsale de la confédération et, plus tard, de la fédération des États du Sahel. »

Entre espoirs et défis

La détermination des trois États est palpable, mais les défis restent immenses. La mise en place de cette force exige des ressources considérables en termes de logistique, de financement et de formation. Dans un contexte marqué par des budgets étatiques limités et une situation économique fragile, ces épreuves ne doivent pas être sous-estimées. Par ailleurs, la coordination entre des armées habituées à opérer de manière autonome représente un véritable test.

 

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Malgré ces embûches, cette force conjointe offre une perspective sans précédent. Elle incarne l’idée que les solutions aux problèmes du Sahel doivent venir du Sahel lui-même. En affirmant leur autonomie dans la gestion des questions sécuritaires, ces trois nations envoient un signal clair à la communauté internationale : l’époque des interventions unilatérales et des dépendances aveugles est révolue.

L’avenir d’un Sahel uni

Cette initiative va-t-elle transformer la région ? Trop tôt pour le dire. Mais une chose est sûre : l’Alliance des États du Sahel pose les bases d’une unité régionale qui pourrait redéfinir les rapports de force en Afrique de l’Ouest. Le chemin vers une confédération, voire une fédération, comme l’évoque Moussa Mara, reste encore long, mais cette force conjointe en constitue peut-être le premier jalon.

L’avenir du Sahel repose sur cette unité et sur la capacité des pays à faire de cette vision une réalité durable. En attendant, les populations du Mali, du Burkina Faso et du Niger peuvent espérer voir leurs souffrances diminuer, grâce à cette initiative qui redonne une lueur d’espoir à une région en quête de paix.

 

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Moussa Keita

 

Source: Bamada.net

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