«La question sécuritaire demeure la préoccupation prioritaire du peuple malien», a martelé le président de transition malien, le Colonel Assimi Goïta, dans un message à la nation prononcé le 21 septembre 2024, à la veille du 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays. «Les attaques terroristes survenues le mardi 17 septembre dernier nous rappellent une fois de plus l’impérieuse nécessité de demeurer vigilant et de maintenir une posture opérationnelle exemplaire en toutes circonstances», a indiqué le chef de l’Etat en s’inclinant devant «la mémoire des innocentes victimes lâchement assassinées lors de cette agression barbare».
«Nous allons traquer ces groupes armés de jour comme de nuit jusqu’à ce que notre pays soit totalement débarrassé de cette menace», a encore promis le Colonel Assimi Goïta dans une interview accordée à la presse à la fin du défilé militaire du 22 septembre 2024. A cette occasion, il n’a pas manqué de saluer l’engagement des populations maliennes qui, «malgré les difficultés», continuent de soutenir activement les Forces armées maliennes (FAMa) dans leur mission de protection du territoire.
Le président de la Transition a aussi souhaité l’union sacrée autour des Forces de défense et de sécurité (FDS) en soulignant que cette lutte ne pourra être remportée sans l’appui constant des populations et des partenaires. «Nous sommes ouverts à tous nos partenaires dans un esprit de gagnant-gagnant et de respect mutuel», a-t-il également ajouté. A noter qu’on n’a pas toujours le bilan officiel des attaques qui ont visé l’École de la gendarmerie et la «Base 101» de l’Armée de l’Air à Bamako le 17 septembre 2024.
Plus de 274 milliards CFA d’exonérations sans grand effet sur la hausse générale des prix
Au 31 juillet 2024, selon le président de la Transition, les recouvrements effectués par les structures de recettes se sont établis à 1 291 milliards de francs CFA. Au même moment, le Trésor a mobilisé sur le marché financier régional un montant total de 479 milliards de francs CFA afin de financer les déficits du budget d’État. Une performance réalisée dans un contexte caractérisé par une augmentation des coûts du financement et une tension de l’équité dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Toutes choses qui, selon le chef de l’Etat, témoignent de «la confiance des investisseurs en la signature du Mali».
Il a aussi annoncé que les ressources transférées aux Collectivités territoriales s’élèvent à 440 milliards de francs CFA en 2024 contre environ 412 milliards de francs CFA en 2023, soit une hausse de 6,92 %. L’Etat a aussi consenti des sacrifices pour assurer un approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité à un prix maîtrisé, sur la période du 1er septembre 2023 au 31 juillet 2024. Ainsi, des exonérations des droits et taxes accordées aux cordons douaniers se sont chiffrées à plus de 274 milliards de francs CFA, soit 34,72 % des recettes réalisées au cours de la période concernée. Malheureusement, pour les consommateurs, ce sacrifice ne se fait pas trop ressentir sur les prix des denrées de première nécessité qui continuent de monter en flèche.
M.B