Le 21 juin 2022, une délégation ministérielle malienne et une équipe intégrée de la MINUSMA, dirigées respectivement par le ministre de la Réconciliation nationale, le Colonel-major Ismael Wague, et Mme Fatou Dieng Thiam, cheffe du Bureau régional de la Mission à Mopti, ont effectué une visite conjointe au village de Diallassagou, dans le cercle de Bankass (région de Bandiagara). Ce déplacement s’inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité dans la zone à la suite des massacres de civils perpétrés, dans la nuit du 18 au 19 juin 2022, par des groupes terroristes dans plusieurs localités de la région. Selon les estimations préliminaires, plus d’une centaine de personnes ont été tuées ; de très nombreuses autres ont fui pour chercher refuge dans des zones plus sûres.
A Diallassagou, la délégation ministérielle a renouvelé la solidarité du Gouvernement avec les populations locales et réconforté les survivants. Pour leur part, les populations ont demandé une présence sécuritaire permanente, afin d’être à l’abri de la violence.
De retour à Mopti, la délégation ministérielle a rendu visite au Bureau régional de la MINUSMA. Le Ministre Wague a remercié la Mission pour les efforts soutenus qui continuent d’être consentis en faveur du Mali. Tout en réaffirmant la détermination du Gouvernement à assumer pleinement la responsabilité première qui lui revient en ce qui concerne la protection des populations civiles, il a souligné la nécessité d’une coordination encore plus étroite entre la MINUSMA et les FAMa. Celle-ci permettrait une présence plus effective sur le terrain, dans un contexte marqué par la recrudescence des menaces que les groupes terroristes font peser sur la population civile, ainsi que l’ont si tragiquement démontré les massacres commis à Diallassagou.
Renouvelant la solidarité de la MINUSMA avec le peuple et le Gouvernement maliens, la cheffe de bureau a réitéré l’engagement de la MINUSMA à continuer à faire tout ce qui est en son pouvoir en appui aux efforts de stabilisation du Centre du Mali. À cet égard, elle a concouru avec le Ministre sur la nécessité d’une coordination toujours plus étroite, gage d’une utilisation plus judicieuse des ressources limitées disponibles et d’une efficacité accrue au service des populations maliennes les plus vulnérables, lesquelles ont plus que jamais besoin de protection. Il convient de relever ici qu’en réponse à la situation à Diallassagou, la MINUSMA se propose de déployer très rapidement des moyens supplémentaires dans les zones affectées par la violence, et ce en appui aux efforts des FAMa et dans le cadre du partenariat existant.
Outre le Ministre de la Réconciliation, la délégation ministérielle comprenait également Oumarou Diarra, Ministre de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et Déplacés ; Diéminatou Sangare, Ministre de la Santé et du Développement social ; et Founè Wadidie Coulibaly, Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Étaient également de la délégation le chef d’état-major général adjoint des armées, le Général Ousmane Welle ; le Commandant de l’Opération Maliko, le Colonel Massaoule Samake ; le Préfet du Cercle de Mopti, Alassane Maïga ; et un représentant du Gouverneur de Mopti.
La veille, la cheffe de bureau s’était rendue à Diallassagou avec le Gouverneur de la région de Bandiagara, le préfet de Bankass et plusieurs membres des directions des services déconcentrés de l’Etat pour une première évaluation de la situation et une prise de contact avec les populations locales. La MINUSMA avait facilité le déplacement des autorités régionales tout comme elle l’a fait à l’occasion de la venue de la délégation ministérielle à Diallassagou.
MINUSMA
Source : Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique