Le ministre de l’économie et des finances du Mali a lancé ce mardi 8 février 2022 à Bamako, l’ouverture de la troisième rencontre bilatérale des administrations douanières du Mali et de la Guinée. C’est pour discuter des questions douanières et économiques d’une part, et d’autre part de la mise en œuvre des instruments juridiques de coopération en matière douanière, commerciale et de transports qui existent entre les deux pays.

« L’objectif principal de la présente rencontre est de corriger les insuffisances pour être en phase avec la volonté affichée par les hautes Autorités des deux pays à savoir la redynamisation de la coopération bilatérale », précise le directeur général des douanes du Mali, Inspecteur Gal Amadou Konaté.
En effet, de 2016 à 2020, la plut part des importations du Mali qui transitent par le port de Conakry n’ont représenté que 1,54% des importations globales, pour une valeur d’environ 257 milliards de francs CFA sur la période. Selon M. Konaté, il importe en conséquence, de réfléchir à identifier des mesures qui favoriseront d’inverser cette tendance.
« Singulièrement, les douanes guinéennes doivent tout mettre en œuvre pour faciliter au maximum le passage des marchandises à destination du Mali », précise le Colonel Moussa Camara, directeur général des douanes guinéennes. Et d’ajouter que, cette 3ème rencontre bilatérale entre les administrations douanières du Mali et de la Guinée intervient à un moment où la Guinée et le Mali doivent davantage renforcer leur coopération.
Pour le ministre de l’économie et des finances, Alhouséini Sanou, au regard de la pertinence des questions à l’ordre du jour, à savoir, entre autres : les facilités réciproques en matière de transit des marchandises dans les deux sens. Le Colonel Camara, souligne que : « singulièrement, pour la coopération entre les douanes du Mali et de Guinée, la crise que nos deux pays traverse doit être transformée en opportunité afin que, Conakry qui est le port naturel du Mali le devienne dans les faits et le reste même après la crise ». Et d’ajouter que, bref transformer cette crise en opportunité.
Durant ces deux jours de rencontre bilatérale, les experts douaniers des deux administrations étaient invités, entre autres, à identifier les obstacles à la fluidité du trafic sur le corridor, à rendre opérationnel l’échange périodique d’informations sur le transit dans les deux sens, et d’une manière générale, à adopter les mesures idoines qui favoriseront l’attractivité du corridor Conakry-Bamako.

Kossa Maïga

Source: Canard déchaîné