La crise de kérosène aux Aéroports du Mali n’est pas une première. Elle est devenue un phénomène périodique depuis l’avènement de la Transition et paraît avoir un lien avec la forte demande qu’impose la lutte contre le terrorisme par les airs. Sauf qu’elle continue étrangement de prévaloir en dépit d’une baisse de la demande qu’implique le retrait des moyens aériens de la Minusma ainsi que des nombreuses autres forces étrangères.
Quoi qu’il en soit, les usagers civils du transport aérien en souffrent manifestement plus que les militaires, avec la salve d’annulations de vols provoquée par l’annonce de l’indisponibilité de Jet A1 à l’Aeroport International de Senou. Pour voyager par les airs, beaucoup de leurs clientèles maliennes sont obligés de rejoindre par les voies terrestres d’autres aéroports de pays voisins. Certains clients du trafic aérien interurbain en font davantage les frais, à l’instar des habitués de la ligne Bamako – Kayes qu’assure la compagnie Sky Mali. Ils se voient obligés de renouer avec le trafic routier devenu un bourbier avec l’hivernage, tandis que la voie ferroviaire demeure incertaine après tant de milliards engloutis à travers le département des transports.
Source: Le Témoin