Au Mali, certaines grandes sociétés qui se livrent au trafique de bois sans état d’âme avancent comme argument la possession de documents d’autorisation.
Nous savons tous que dans ce pays pour avoir le précieux sésame, il suffit de mettre la main à la poche et sortir quelques billets de banque pour avoir gain de cause. Donc cet argument avancé par la Société de Gestion Halidou Cisse est tout simplement fallacieux. C’est suite à des informations fournies par les populations du cercle de Kenieba que nous avons décidé de revenir sur la coupe de bois de Vêne appelé aussi bois de guenemalien. « Ce bois est très précieux pour l’écosystème et il faut cent ans pour qu’un arbre de guenemalien puisse atteindre la maturité.
A partir du moment où l’Etat a interdit le dragage sur le fleuve pour utilisation de mercure et de cyanure, rien n’empêche ce même Etat de sévir contre la société S G H C », a martelé Madiba Dansonko, un paysan de la zone de Kenieba les yeux rouges de colère. Pour lui la société coupe le bois à volonté parce qu’elle est parvenue à corrompre jusqu’au haut sommet de l’Etat. Pour mieux profiter de cette basse besogne, la société de gestion s’appuie dans la région de Kayes sur le gouverneur qui bénéficie de faveurs. Fermez les yeux sur le trafique de ce bois précieux en complicité avec les chinois est un crime contre l’humanité.
Cet autre ressortissant de Kenieba qui a préféré garder l’anonymat est allé jusqu’à s’en prendre à nous dans notre rédaction pour nous accuser de complicité passive face à ce drame qui risque de faire du cercle de Kenieba dans quelques années une zone désertique.
Certains responsables de la direction des eaux et forêts que nous avons approché n’ont pas caché leur impuissance face à ce drame. Pour tromper l’opinion publique, la société fait semblant de planter quelques arbustes. Pour maquiller le tout, elle fait quelques réalisations de forages après avoir ravagée des centaines d’hectares. Récemment l’exploitation abusive de bois à usage commercial a causé des ennuis à un Ministre gabonais
Nous y reviendrons
A faire à suivre
Mahamene Djitteye
Source: Mali Tribune