Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Une alerte «internationale»

Les autorités américaines ont émis une «alerte internationale aux voyageurs» lundi, appelant les globe-trotters à la prudence en raison des risques d’attentats terroristes, quels que soient les pays où ils comptent aller.

aeroport usa controle douane maladie ebola passager voyageur«Des informations suggèrent que le groupe État islamique, Al-Qaïda, Boko Haram et d’autres organisations terroristes continuent de planifier des attaques terroristes dans de multiples régions», préviennent les États-Unis dans un avis qui sera en vigueur jusqu’au 24 février prochain.

Sans aller jusqu’à conseiller aux Américains de cesser de voyager, le département d’État tient à rappeler à ses ressortissants d’être «vigilants dans les lieux publics ou dans les transports». Il leur recommande d’être particulièrement prudents pendant le temps des Fêtes.

Les autorités jugent en effet que le risque d’attaque demeure élevé étant donné que des membres du groupe État islamique continuent de revenir de Syrie ou d’Irak, indique le texte de l’avis. «Les extrémistes ont ciblé de grands événements sportifs, des théâtres, des marchés et des entreprises aériennes», rappelle-t-on.

Rare avertissement

Bien que ce genre d’avertissement généralisé au monde entier soit rare, il ne s’agit pas du premier émis par les États-Unis. Les derniers en date remontent à décembre 2014, août 2013, septembre 2011 et mai 2011, selon CNN.

Au Canada, la méfiance américaine ne semblait pas avoir d’impact concret lundi. «Il n’y a pas plus d’annulations que d’habitude, a observé Stéphanie Lepage, porte-parole d’Aéroport de Montréal.

«Tant qu’on n’a pas d’avis de Transports Canada, il n’y a pas de changement dans les procédures aéroportuaires.»

Le ministère des Affaires étrangères n’a pas voulu confirmer si un avertissement semblable à l’alerte américaine serait émis prochainement, soulignant qu’il émettait des avis par pays.

Dans certaines régions du monde, le gouvernement canadien considère qu’il est préférable d’éviter tout voyage. C’est notamment le cas du Mali, où une prise d’otages a fait 21 morts dans un hôtel vendredi.

La Belgique sur les dents

En Belgique, les autorités ont d’ailleurs décidé de maintenir le niveau d’alerte au maximum dans la ville de Bruxelles, craignant une «menace sérieuse et imminente» lundi. Le métro, les centres commerciaux et les écoles ne rouvriront donc pas avant demain dans la capitale belge.

Du côté de la France, les élus ont voté vendredi pour prolonger l’état d’urgence trois autres mois. Cette mesure avait été prise le soir des attentats de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre dernier.

Plusieurs voyageurs croisés lundi à l’aéroport de Montréal se sont dits inquiets d’être attaqués en avion, dix jours après les attentats de Paris.
«J’ai un peu peur. Je regarde parfois s’il y a des gens qui s’approchent de moi», a confié Rachida Ah Allal, une Montréalaise de 38 ans qui s’apprêtait à s’envoler pour le Maroc.
L’alerte internationale aux voyageurs émise lundi par le Département d’État américain n’était pas de nature à la rassurer. «Je n’ai plus envie de revenir [à l’aéroport]», a-t-elle lâché, en souriant malgré tout.
Ce genre d’avertissement «peut avoir un impact sur l’envie de voyager, du moins vers certaines destinations», a confirmé Marilyn Désy, directrice générale de l’association des Agences réceptives et forfaitistes du Québec (AARFQ). «Nos membres sont préoccupés [depuis les attentats de Paris], car cela peut affecter la volonté de voyager des clients.»
Ilina Rimmer, une Montréalaise de 54 ans, était elle aussi angoissée en voyant son fils embarquer pour l’Ukraine.
«Il faut faire attention, regarder autour de soi et s’il y a quelqu’un de dérangeant, il faut avertir la sécurité», a-t-elle lancé au Journal comme si elle conseillait son fils à distance.
Destinations sécuritaires
La panique était toutefois loin de gagner les couloirs de l’aéroport. Le conjoint de Mme Rimmer, Sergy, était par exemple loin de s’en faire. «J’espère bien qu’on est plus en sécurité au Canada», a-t-il insisté.
 Même son de cloche pour Alexandru Stefa, 31 ans, revenu de Roumanie. «Qu’est-ce qu’on pourrait bien faire? C’est difficile de ne pas prendre l’avion quand il faut se rendre loin», a-t-il résumé en haussant les épaules.
De telles alertes pourraient même avoir des effets inattendus. «Certaines destinations exotiques ont la cote auprès de la clientèle qui cherche du haut de gamme», a souligné Marilyne Désy de l’AARFQ.
«Si ces destinations en viennent à être considérées dangereuses, la clientèle va se diriger vers des lieux jugés plus sécuritaires. Le Canada et le Québec peuvent alors devenir intéressants», a-t-elle avancé comme hypothèse.
source : journaldemontreal

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance