L’ONU, dans la tourmente face à la multiplication des scandales sexuels impliquant des casques bleus dans les opérations de maintien de la paix, pourrait mettre en place un tribunal international spécial pour juger ces crimes. C’est en tout cas ce qu’a proposé un comité d’experts indépendants. Mais sa mise en place semble bien illusoire.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Viols sur mineurs en République centrafricaine, prostitution endémique en Haïti ou au Liberia. L’image des missions de maintien de la paix de l’ONU a été sévèrement écornée ces derniers mois. Et ce d’autant plus que les casques bleus accusés de crimes sexuels sont renvoyés dans leur pays d’origine pour être jugés. Mais il est bien rare que ces procédures aboutissent à une condamnation.
Pour faire taire l’idée qu’une forme d’impunité entoure ces crimes, l’ONU n’a cessé ces derniers mois de rappeler sa politique de tolérance zéro. Ce nouveau rapport va plus loin en préconisant la création d’un tribunal international spécial qui permettrait de juger le personnel onusien et les casques bleus sur le terrain.
Mais de l’aveu même des rapporteurs, cette idée a peu de chance d’aboutir. Aucun Etat membre n’acceptera en effet de laisser ses soldats aux mains d’une autre juridiction.
source : RFI