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Un porte-parole pour soigner l’image d’IBK : Une guerre perdue d’avance ?

En plus du porte-parole du gouvernement, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a désormais un conseiller spécial et un porte-parole depuis le vendredi 3 octobre 2014 en la personne du président du parti CDS « Mogotigui », Blaise Sangaré.

Mamadou_Blaise_SANGARE_cds

Avec cette nomination, le locataire de Koulouba après avoir décrié avec véhémence dans le journal « Jeune Afrique » la qualité « lamentable » de la communication gouvernementale, espère ainsi restaurer son image d’avant les élections d’août 2013 aujourd’hui suffisamment ternie par le mensonge d’Etat sur l’achat du Boeing 737, le marché de gré à gré d’achat des équipements pour l’armée et la surfacturation qui s’en est suivie. Une nomination de plus ou un nouveau départ pour la communication du régime ?

 

La question suscite aujourd’hui moult interrogations quant on sait l’état très avancé de la dégradation de la gestion de l’information durant les premiers 12 mois du régime. Car, n’ayant aucune politique de développement sur quoi communiquer, celle-ci a superbement excellé par la médiocrité en véhiculant la haine à travers les agressions verbales, voir même les insultes publiques. Au lieu de soigner l’image du Président et informer le peuple sur la teneur de sa politique afin que celui-ci y adhère, les hommes et les femmes chargés de piloter la tanière de la communication ont terni sa réputation et éloigné les Maliens de sa politique en faisant recours aux injures et aux contre-critiques creuses. En un mot : au lieu d’informer, ils ont désinformé en mentant au peuple et en le traitant d’ « aigris ». Les conséquences sont-là aujourd’hui. Et elles sont irréfutables et fatales pour le régime resté incompris non seulement par le peuple mais aussi par les partenaires techniques et financiers du pays.

C’est donc dans cette foulée de désarroi et de médiocrité dans sa communication que le Président de la République, toujours resté allergique aux critiques de l’opposition, a décidé de revenir à la réalité. Mais malheureusement, tout porte à croire que son mal se trouve ailleurs. La renaissance de la communication gouvernementale n’est guère possible que dans la transparence. Et elle serait une guerre perdue d’avance si la gestion des affaires publiques se fait autrement.

 

Youssouf Z KEITA

SOURCE: Le Républicain  du   10 oct 2014.
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