Le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), Tiéman Hubert Coulibaly, a procédé samedi dernier à la traditionnelle présentation de vœux à la presse au cours de laquelle il a largement commenté l’actualité politique de la Transition et les réformes électorales et institutionnelles en vue.
Sans ambages, le président de la plateforme politique Action républicaine pour le progrès (ARP) à laquelle appartient l’UDD a rejeté toute idée de harcèlement contre les autorités de la Transition. Il a plutôt réaffirmé son soutien à la Transition à condition que celle-ci se déroule dans la « concertation » et l’ »inclusion ».
« Notre regroupement politique est obsédé par un redressement du pays », a-t-il indiqué. Face à la presse, il s’est réjoui de la tenue des récentes concertations entre le ministère en charge des élections et des partis politiques lesquelles, a-t-il poursuivi, ont permis de discuter des réformes électorales, de la charte des partis politique et de l’interaction entre les hommes politiques.
Il a défendu l’idée d’organiser les législatives et la présidentielle en même temps. « Nous nous inscrivons dans l’idée d’organiser un scrutin mixte », a soutenu l’ex-ministre de l’Administration territoriale, qui semble se ranger sur la position de la majorité des partis politiques qui réclament un scrutin mixte. Selon le chronogramme du ministère en charge des élections, ce scrutin mixte devrait se tenir dans le 1er trimestre de 2022.
Toujours sur le sujet des élections, le président de l’ARP a indiqué qu’il est en train de se préparer. « Je me prépare à la présidentielle », a-t-il confirmé. En attendant qu’elle se tienne, Tiéman Hubert Coulibaly a estimé que leur plateforme politique est plutôt préoccupé par la mise en place des reformes électorales qui permettront la tenue des bonnes élections.
Pour ce faire, il a indiqué qu’il est nécessaire aujourd’hui d’aider les autorités en place à réussir la Transition afin que ceux qui prétendent diriger le Mali dressent des projets de société qui vont transformer le pays ».
Ces réformes, a-t-il dit, doivent mettre un frein au rôle abusif que l’argent joue en périodes électorales au Mali. « L’argent ne doit plus demeurer roi dans les élections », a déclaré le président du parti de la Colombe, ajoutant que « tant que ça continuera, nous n’auront plus des institutions fortes ». Et de proposer la poursuite de l’éducation politique des masses pour que le vote du public puisse être un instrument qui détermine l’avenir du pays.
Par ailleurs, il s’est opposé aux allégations qui tentent d’écarter la classe politique de la gestion du pays. Ce qui ne l’a pas empêché d’admettre l’échec de la classe politique. « Notre échec est à l’origine des deux coups de forces militaires en une décennie », a-t-il déploré. Il a néanmoins relativisé cet échec en déclarant que « ceux qui disent que les politiques ont échoué ont toujours travaillé avec les politiques ».
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