Aux affaires depuis 15 ans, Recep Tayyip Erdogan est réélu ce dimanche avec 52,5 ℅ des voix. L’homme fort turc est désormais le premier président légalement élu depuis la création de la nouvelle République.
Le président Erdogan a gagné la lutte de sa réélection à la magistrature suprême turque avec 52,5 ℅ des suffrages. Un résultat qui dépasse légèrement celui qu’il avait obtenu lors des élections de 2014 et celui du référendum de 2017.
Celui qui a été critiqué et étiqueté de dirigeant autocratique vient de prouver la confiance que le peuple turc à en sa gouvernance. Il serait dès lors le dirigeant le plus puissant depuis la fondation de la République.
Selon la majorité de la population turque, Erdogan reste plus que jamais le « reis », le chef. Et sa dérive autoritaire est approuvée, quand bien même que ses détracteurs n’en finissent pas avec les critiques.
Bien que le président Erdogan ait évité une seconde tour qui en effet pouvait lui être difficile, ces élections n’ont en aucun cas été une promenade de santé.
La mobilisation de toutes les ressources de l’administration liées au parti AKP, devenu parti d’Etat, a justifié ce passage sans obstacle majeur. Alors que les sondages le montraient à la peine face à la percée du candidat de la gauche, Muharren Ince, qui pouvait avoir le soutien de toute l’opposition s’il arrivait à aller au second tour. Cette victoire n’est pas un hasard pour le président Erdogan, qui a pu mobiliser tous les médias nationaux de l’Etat en sa faveur, chose qui n’a pas arrangé les opposants tout le long de la campagne.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays